Lutte contre le trafic d'armes aux Antilles : Dominique Théophile interpelle le gouvernement

Par 17/05/2023 - 15:49 • Mis à jour le 17/05/2023 - 15:58

Comment lutter contre le trafic d’armes ? C’était l’interrogation du sénateur Dominique Théophile aujourd’hui (mercredi 17 mai), lors des questions au gouvernement, au Sénat. La ministre déléguée en charge des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure, lui a répondu.

    Lutte contre le trafic d'armes aux Antilles : Dominique Théophile interpelle le gouvernement
Dominique Théophile et Dominique Faura

« Cette violence nous ne la découvrons pas, elle explose et s’accompagne d’un phénomène de gangs et se nourrit du trafic d’armes à feu qui déséquilibre la Caraïbe »
Le sénateur guadeloupéen Dominique Théophile a questionné le gouvernement sur les actions prévues pour enrayer le phénomène de violences avec port d’arme en Martinique et en Guadeloupe.

Pour lui, les réponses apportées jusqu’à maintenant ne sont pas suffisantes.

Après les derniers évènements de violences, dont la mort d’une jeune femme dans son véhicule alors qu’elle était accompagnée de la fille de 5 ans en Guadeloupe, trouver des solutions devient un besoin plus que criant.

En Martinique, deux hommes ont perdu la vie lundi soir, lors d'une fusillade à Fort-de-France.

230 armes saisies en 2022 en Guadeloupe

En Guadeloupe 230 armes ont été saisies en 2022 ce qui montre la banalisation du port d’arme sur le territoire

La ministre est d’abord revenue sur les actions menées par le gouvernement pour la lutte contre le trafic d’armes. En plus de la saisie de 230 armes sur le territoire guadeloupéen, Dominique Faura a fait part du démantèlement en 2022, d’un atelier de transformation de pistolets d’alarmes en armes létales situé sur la commune du Robert, en Martinique.

Une opération rendue possible grâce à « un enquêteur nouvelle technologie de la gendarmerie », une spécialisation à développer selon la ministre.

Le développement des moyens d’enquêtes judiciaires, notamment d’enquêteurs spécialisés chargé d’enquêter sur la vente et l’achat d’armes par internet

Ensuite, la ministre a évoqué plusieurs actions. En commençant par la prévention, avec des « réunions régulières avec la société civile afin de présenter de plus en plus de bonne pratique » et la multiplication des contrôles.

Une multiplication d’opération de contrôle menées à l’appui d’arrêtés préfectoraux spécifiques interdisant la vente, la détention et le transport d’armes de catégories C3 et D sur le territoire de Martinique et de Guadeloupe


La coopération avec les États voisins a aussi été abordé. Ce qui permet d’ailleurs « une relance des échanges avec Sainte-Lucie pour la Martinique, dans le cadre de la commission mixte » et « renforcement de la coopération avec la marée chaussée de Saint Martin ».

Pour finir, la ministre a tenu a rassurer sur l’intérêt porté au problème du trafic d’armes sur les îles sœurs.

Soyez convaincu monsieur le sénateur de l’engagement total du ministère de l’Intérieur et de l’Outre-Mer pour continuer la lutte contre les trafics pas seulement à Marseille, mais aussi en Guadeloupe et en Martinique


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