Le désaccord persiste entre les facteurs et la direction de La Poste

Dans le conflit à la Poste, la direction et les syndicats ont engagé le dialogue hier matin à la direction régionale à Fort-de-France. Une rencontre de 5 heures qui s'est avérée peu concluante.

Aucun compromis n’a été trouvé entre les parties. Les négociations ont bloqué sur la question de la compensation financière. Pour la pénibilité du travail et la souffrance au travail, ce qui a été proposé n’a pas satisfait les grévistes.

"Ils nous ont proposé une nouvelle technique de distribution pour les imprimés. Ils disent que la pénibilité peut s'atténuer avec une nouvelle technique de distribution", relève Olivier Rodin représentant du personnel de la CGTM PTT.

"Ça fait 30 ans que je suis facteur. Il n'y a pas deux modèles de distribution pour les IP. Il faut les porter et les mettre dans la boîte. Ils auraient pu donner un quota d'annonceurs par semaine mais ils n'ont pas proposé ça", souligne le représentant syndical. Ce dernier précise que la réorganisation de La Poste avait été pensée avec quatre annonceurs et qu'ils sont désormais 11 et 20 en prévisions de la fête des mères.

Une charge de travail supplémentaire qui nécessite "une compensation financière puisque La Poste a quadruplé son chiffre d'affaires en publicité" estime Olivier Rodin.

Durcissement

Le mouvement se poursuit donc. Des perturbations sont à prévoir lundi sur la distribution des courriers et colis. "Il faut s'y attendre, la direction le sait. On ne peut pas laisser ça passer comme ça. Le courrier va arriver dans le département. Il va être stocké" indique Olivier Rodin

Depuis jeudi, les facteurs sont en grève pour dénoncer de la souffrance au travail. Dans un communiqué, la direction de la Poste explique que des engagements ont été pris pour réduire la pénibilité au travail.

Jeudi, la distribution du courrier et des colis a été perturbée sur l’ensemble de la Martinique. La continuité des services avait été assurée par le personnel non-gréviste. Les syndicats se disent ouverts à la reprise des négociations mais ils estiment qu'en l'absence de la directrice régionale de La Poste les discussions sont limitées.