Environ 6000 visiteurs au salon « Chimen pou l’emploi »
Ce jeudi 11 mai, beaucoup ont répondu présents à Dillon pour l’événement « Chimen pou l’emploi », un salon qui a mis en relation les demandeurs d’emplois ou de formations et les différentes institutions ou recruteurs.
Sur le parking du Stade Pierre Aliker de Dillon, à Fort-de-France, au milieu des stands et de la foule mouvante, Brice tente de se frayer un chemin. Le jeune homme, bien décidé à profiter du salon, ne se décourage pas malgré la chaleur ardente. Alors qu’il vient de finir un entretien au stand du Karibea Squash Hotel, il explique son espoir quant à l’évènement.
Je suis intéressé par le métier de barman. J’espère trouver ici car cela fait un moment que je cherche
Brice a bien raison de se tourner vers l’hôtellerie. Le secteur est en fait à la recherche de main d’œuvre. Nadine Dintimille, gouvernante générale au Karibea hôtel à Fort-de-France, évoque une difficulté de recrutement.
Depuis le Covid, nous avons du mal à recruter. Je pense que la pandémie a fait prendre goût au fait de ne pas travailler. Dans notre secteur, nous travaillons pratiquement tous les jours. Donc que les gens préfèrent garder leur week-end et jour fériés pour eux
L’hôtellerie et restauration ne sont pas les seuls à recruter et rechercher différents postes. Sur place, les structures d’alternance sont aussi demanderesses et les candidats répondent à l’appel.
Michelle Pharose, responsable des formations en alternance au CFA Fore Martinique qualifie l’alternance de « voix d’excellence ».
Aujourd’hui, un jeune peut se former à l’école et aussi être opérationnel en entreprise. Nous nous adaptons aux entreprises en proposant un rythme d’alternance adéquat. Il y a différentes formations qui vont du BTS au Master
Des horizons différents
Organisé par le Pôle emploi en partenariat avec RCI, le salon « Chimen pou l’emploi » a également permis de mettre en avant des parcours professionnels peu publicités, à l’instar de l’auto-entreprenariat.
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« Notre organisation permet à des porteurs de projets de tester « grandeur nature » la viabilité de leur future entreprise. Nous sommes une coopérative généraliste ce qui nous permet d’accueillir différents secteurs d’activités comme l’artisanat, le commerce, la vente ou encore la formation », commente Fabrice Vaillant, responsable de l’accompagnement au sein de la coopérative d’activité et d’emploi EDEA.
Lionel Firmain, ingénieur et génie civile de la société Eco Conception Antilles, met le doigt sur le souci de trouver une main d’œuvre qui corresponde à sa demande.
Nous sommes à la recherche de dessinateurs projeteurs dans le bâtiment spécialisé en béton armé. Mais aussi de conducteurs de travaux en partie maitrise d’œuvre. C’est difficile à trouver étant donné qu’il n’y a pas d’école d’ingénieurs en Martinique
L’ingénieur dit avoir reçu beaucoup de candidatures mais qui manquent pour la plupart d’expériences. Selon lui, ces demandeurs d’emploi nécessiteraient une formation complémentaire qu’il ne lui est pas possible de fournir au sein de l’entreprise.
« Une bonne initiative »
Ce mercredi, le salon, qui s’est tenu de 9h à 16h30, a attiré plus de 6000 visiteurs de tous âges. Un engouement au-delà des attentes qui prouve le besoin d’intégration professionnelle d’une partie de la population.
Pour Labelle Prisca, en recherche d’emploi ou de formation, ce type d’événement devrait être plus régulier.
C’est une bonne initiative, à faire plus souvent et pas seulement une seule fois dans l’année mais peut-être deux ou trois fois. Je trouve quand même qu’il manque quelques secteurs comme celui du secrétariat