« Aime-moi si tu peux », Fary met le public des Antilles au défi avec son nouveau spectacle
Fary revient une troisième fois en Martinique, cette fois-ci pour son spectacle « Aime moi si tu peux » joué hier et avant-hier (mardi 2 et mercredi 3 mai) au Grand Carbet du parc Aimé-Césaire, à Fort-de-France. Il est ce soir en stand-up au Métro et sera le 9 mai en Guadeloupe.
Avec deux dates affichées complètes, vendues en 48h, Fary a été accueilli chaleureusement, comme à chaque visite sur l’île et ce, depuis ses premières dates. « On a l’impression d’être très drôle ici », plaisante-t-il. « Les spectateurs sont déjà dans l’état d’esprit de passer un bon moment, ils en ont envie. Dès les premières phrases, ils sont plus qu’au taquet, on n’a pas besoin de les chauffer. »
Fary nous invite à « l’aimer si on peut ». Pas si évident pour l’artiste. Il confesse que ça peut s’avérer compliqué dans la vie de tous les jours, mais aussi au vu de ses prises de position et de la hauteur qu’il prend parfois sur certains sujets. « Je pense qu’on peut me voir comme quelqu’un d’hautain ou quelqu’un qui se croit supérieur, sinon on peut juste ne pas être d’accord avec ce que je dis ».
La tromperie c’est vraiment une histoire de point de vue
Entre infidélité, relation de couple et autodérision, l’amour est le thème principal de son spectacle. L’artiste de 31 ans s’inspire de ses relations amoureuses, de sa frustration et de son ambition de réussir ou non une relation de couple pour proposer un show plus intime et s’affranchir de la peur du jugement au vu de son « passif d’infidèle ».
Selon Fary, l’infidélité est un sujet peu assumé en général car on a une idée tronquée de ce qu’est la monogamie ou l’exclusivité. Il a souhaité « traiter le sujet de manière intellectuelle et premier degré pour ensuite voir s’il y avait une possibilité d’amener les gens à rire dessus ». Et cela, malgré le côté « casse gueule » de la démarche, confie l’humoriste.
Des fois, ça crée des tensions parce que ça relance des sujets […] Il est déjà arrivé que des couples se prennent la tête après le spectacle. Mon but n’est pas de briser des vies ou des couples mais cela crée du débat et met le doigt sur des choses vraies
Un art qui mûrit avec son auteur
Pas d’improvisation lors de son spectacle. Il souhaite observer les diverses réactions des différents publics. Pour lui, le stand-up est un art à part entière et non pas seulement une prestation appuyée sur un naturel comique et des échanges avec le public.
Avec une évolution au fil des années, le personnage de Fary se dévoile sous un jour plus intime cette année « à mesure que je monte sur scène et que j’apprends à maitriser ce que je fais, je suis de plus en plus à l’aise avec un public qui me connait et je deviens de plus en plus moi. Le stand-up, c’est un cheminement à l’échelle d’une carrière pour se rapprocher de plus en plus d’une forme de sincérité, qui serait ce qu’on est dans notre fort intérieur. Cela pourrait même nous surprendre sur notre vision des choses et sur ce qu’on est. »
Ce jeudi soir à partir de 19h, un show case d’une heure avec Fary, Mehdi Bousaidan ainsi que Call Me Ludo et Gioarmani est organisé au restaurant Le Metro, à Fort-de-France. Une dernière chance de voir Fary pour ceux qui n’ont pas pu avoir leur place pour le spectacle.
A ECOUTER : Le Magazine de la rédaction avec Fary