Procès en appel de Marie Claude Narayaninsami qui avait tué son cousin en lui roulant dessus
Par Pierre Emmanuel
02/05/2023 - 06:19
• Mis à jour le 03/05/2023 - 09:25
Basse-Terre
La cour d'assises de Basse-Terre juge à partir d'aujourd'hui Marie-Claude Narayaninsami. Le 10 juin 2022, il avait été condamné à 14 ans de réclusion pour avoir tué son cousin avec sa voiture.
Responsable et coupable de meurtre. La volonté de tuer avait été retenue et la qualification criminelle validée et consolidée en première instance. Le jury estimant que le fait d'avoir roulé avec son véhicule sur son cousin était un acte volontaire et que dès lors cet acte s'était traduit par le décès de la victime, il devenait un meurtre.
Même si la peine infligée était inférieure de 2 ans à celle requise, le condamné avait pris la direction de la prison. La sanction était tombée au terme de deux jours d'audience et plus de 3 heures de délibéré.
Marie Claude Narayaninsami avait été condamné à 14 années de réclusion criminelle et un mandat de dépôt avait été été prononcé à son encontre à l'audience à l'issue du verdict car l'homme se présentait libre sous contrôle judiciaire. Verdict qui avait conduit le condamné à prendre, pour la première fois de sa vie, la direction de la prison; n'ayant effectué aucun jour de détention préalable à son procès.
Injustice
En effet, au terme de 48 heures de garde à vue après le crime perpétré le 17 août 2016 à Capesterre Belle-Eau, l'homme s'était vu, de manière très surprenante aux yeux de beaucoup, laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Le verdict venait ainsi clôturer ce que toutes ces personnes ont considéré comme une injustice.
Le jury n'était pas allé, cependant, jusqu'à l'interdire de permis de conduire et de séjour à Capesterre Belle-Eau, ni le priver de droits civiques, civils et de famille pendant 10 ans comme préconisé par l'avocate générale dans ses réquisitions. Les jurés avaient tout de même assorti la peine de 14 années de réclusion avec une interdiction de port et de détention d'arme pendant 15 ans et la confiscation du véhicule de l'auteur qui avait été considéré comme l'arme par destination de cet homicide.