Incidents à Madiana : quid de la sécurité aux abords du cinéma ?
Vendredi 21 avril, la soirée a, semble-t-il, été agité à la sortie du cinéma de Madiana à Schœlcher. Certains clients se sont plaints du comportement de bandes de jeunes particulièrement excités et qui les auraient pris à partie.
Julie Norel fait partie de ces clients de Madiana qui ont assisté à des scènes hors du commun à la sortie du cinéma Madiana ce vendredi soir. Elle raconte : « En arrivant sur le parvis du Palais des congrès, il y a eu un rassemblement de jeunes et une mère de famille qui était en train d'embrouiller un jeune. On n'a pas compris, mais on ne s'est pas mêlés. On est juste rentrés ». C’est en sortant que la dernière séance du soir que Julie a compris un peu mieux ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt. À sa sortie, l’ami qui l’accompagnait se serait vu réclamer sa sacoche.
On a été stupéfaits puisque dès l'ouverture de la porte, on a demandé à un de mes amis de présenter sa sacoche. Il a donc refusé parce que l'individu qui lui a demandé était un mineur. Il avait entre 15 et 16 ans, grand maximum. Et c'est vrai qu'à ce moment-là, le jeune lui a carrément porté un coup de poing au visage au niveau de ses lunettes.
Son ami a donc préféré courir plutôt que de répliquer et a pu éviter que ses effets ne soient dérobés.
Des « actes isolés »
De son côté la Direction de Madiana estime que ce sont des cas isolés et rappelle que d’importants efforts sont mis par la structure sur la sécurité. La sécurité qui représente d’ailleurs 10% du budget du cinéma contre environ 1% dans les salles de même taille dans l’Hexagone. C’est ce qu’explique Thomas Balmelle directeur régional des exploitations du circuit cinématographique Elizé :
Depuis la fin du Covid, on constate une augmentation de l'incivilité et de la défiance vis-à-vis de l'autorité en particulier. Donc, on s'est adapté. En tant que lieu recevant du public, c'est notre mission première et pour que cette mission se déroule, on est obligé d'adapter notre dispositif de sécurité.
Thomas Balmelle qui insiste sur le fait que ces événements restent « vraiment extrêmement rares ».