Début de la campagne sucrière et planteurs mécontents

Par 05/04/2023 - 08:00 • Mis à jour le 05/04/2023 - 17:07

Alors que la campagne sucrière est censée démarrer ce mercredi, plusieurs planteurs sont mobilisés ce matin devant l’usine de Gardel au Moule. Ils dénoncent l’augmentation du prix de la tonne de cannes jugé trop faible.

    Début de la campagne sucrière et planteurs mécontents
Photo : Lynda Cayarcy

Près d’une trentaine de planteurs de cannes sont rassemblés ce matin devant les portes de l’usine de Gardel au Moule. Dans une ambiance détendue, les planteurs ne cachent pas leur mécontentement suite à l’annonce de l’augmentation du prix de la tonne de cannes de plus de 30% pour la période 2023-2028. Ils la jugent trop faible et établie sans eux autour de la table.

Un manque de concertation

Parmi eux, Eugène Mardivirin, membre du collectif des planteurs :

On a écrit à toutes les instances pour nous recevoir. On a fait une étude de prix de notre côté aussi et personne ne nous a écoutés. Pour moi ce prix a été signé en catimini et on est contre ce prix.

Les planteurs souhaitent que les acteurs qui ont signé la convention du prix de la canne se réunissent à nouveau pour échanger avec eux et « revoir les prix ensemble ». Dans l’espoir d’arriver à un montant qui soit plus raisonnable pour les petits planteurs.

Les planteurs de canne veulent dire leur mot (…) Aujourd’hui on ne peut plus continuer en ce sens et faire la récolte à perte. Sachant que les intrants continuent de flamber.

Pour eux, planter sur moins de 6 hectares c’est produire à perte avec un tel prix. Ils demandent une augmentation à 130 euros par tonne de cannes au lieu des 109 à 113 euros fixés.

« C’est trop tard »

De son côté, le directeur général de l’usine Gardel, Nicolas Philippot, dit s’entretenir avec les planteurs. Il s’est exprimé ce matin sur notre antenne :

Je peux entendre leur propos, mais je leur dis que c’est un peu trop tard. C’était il y a quelques années qu’il fallait peut-être monter un syndicat de planteurs de canne pour prendre la parole de façon plus forte.

Nicolas Philippot estime qu’il faut « trouver une piste de discussion pour que ces planteurs qui ne se sentent pas soutenus soient entendus ». Toutefois, pour lui, la récolte est prête à démarrer dès aujourd’hui.

La campagne a débuté, les machines sont dehors, les opérateurs sont tous sur le pont. Nous avons pris cette décision de commencer dès aujourd’hui. La campagne est bel et bien lancée.

Pas sûrs que les planteurs soient de cet avis. 

 


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