La santé financière des communes de Martinique s’améliore mais…
L’Agence française de développement a présenté ce mercredi (29 mars) les résultats encourageants de l’Observatoire des communes pour l’année 2021, même si le budget lié aux frais de personnel continue à freiner l'investissement.
Le bilan est globalement bon. Ce mercredi (29 mars), l’AFD dévoile son Observatoire des communes en 2021. Une année de reprise pour le secteur public local martiniquais. Et la tendance semble se poursuivre en 2022. Avec un bémol, cependant, puisque l’inflation pourrait peser sur le prochain bilan.
Principal signe de reprise pour l’AFD : les dépenses réelles de fonctionnement des communes qui ont augmenté de 4,6% par rapport à 2020. C’est la progression la plus rapide depuis 2014. Autre bon point : le désendettement continu des communes depuis 2014.
Pour Nicolas Picchiottino, directeur de l'AFD, les signes sont encourageants, comme l’atteste le titre du rapport : « Poursuivons les efforts, le meilleur est à venir ».
De plus en plus de communes ont une épargne nette positive. C’est leur capacité à investir en propre. Un chiffre à retenir, peut-être : en 2021, elles sont 21 communes avec une épargne nette positive alors qu’elles n’étaient que 17 en 2020
Mais l’Agence le souligne : si les communes martiniquaises ont fait des efforts, elles doivent les poursuivre car la Martinique est « la mauvaise élève » des DOM-TOM en termes de dépenses publiques.
Dépenses liées personnel trop importantes
Ce n’est pas nouveau : les dépenses en frais de personnel des communes sont beaucoup trop élevées, et doivent être revues à la baisse pour permettre d’investir dans des domaines clé pour la Martinique.
Ce qu’explique Nicolas Picchiottino.
La situation s’améliore mais reste préoccupante. Les charges de personnel sont trop importantes et l’investissement trop faible pour faire face aux besoins du territoire, en termes de transition écologique, de maintien du lien social ou de fourniture de service public à l’ensemble de la population
Le rapport sur l’année 2021 présente une nouveauté puisqu’il s’intéresse pour la première fois à la santé financière des EPCI (Cacem, Cap Nord, Espace Sud). Elle est globalement bonne, même si les collectivités doivent, là aussi, renforcer leurs investissements.