L'encadrement de la rémunération des médecins remplaçants menace les services hospitaliers

Par 28/03/2023 - 16:27 • Mis à jour le 28/03/2023 - 16:41

Les praticiens hospitaliers remplaçants réclament le maintien de leur système de rémunération. Une position mal vue par les médecins hospitaliers titulaires.

    L'encadrement de la rémunération des médecins remplaçants menace les services hospitaliers

Des services hospitaliers pourraient tout simplement fermer à cause de l’application de l’article 33 de la Loi Rist qui entre en vigueur le 3 avril 2023.

Cette loi prévoit un encadrement de la rémunération des médecins hospitaliers remplaçants ou intérimaires. Problèmes, ces derniers sont totalement opposés à cette loi et menacent de stopper leur activité.

A LIRE AUSSI : L'invité de la rédaction du mardi 28 mars (Dr Réboli et Dr Hatchuel)

Dans certains départements, plusieurs services de santé sont concernés. En Martinique, territoire en mal d’attractivité de médecins, la question se pose également.  "Tous les praticiens qui exercent en remplacement maintenant ont fui l'hôpital", assure Eric Réboli, président du syndicat des médecins remplaçants. Estimant que la condition des médecins libéraux est également peu enviable, Eric Réboli ne cache pas les motivations des remplaçants. "Il nous reste la solution de reprendre le contrôle de notre agenda, de notre vie et de travailler un petit peu quand on veut, où on veut, en fonction de nos désidérata et de notre famille", souligne-t-il.

Désaccord

Les médecins remplaçants militent donc pour le maintien du cadre légal actuel. Une démarche que gouttent peu les médecins hospitaliers installés sur le territoire. "Ils communiquent pour continuer une existence extrêmement confortable où l'offre et la demande jouent entièrement en leur faveur et ils ne sont tenus à aucune obligation de long terme", observe le docteur Yves Hatchuel, président du syndicat martiniquais des médecins hospitaliers.

"Ce sont des collègues qui dépannent, mais pour des tarifs parfois déraisonnables, comme vous le savez, raison pour laquelle le ministère a souhaité légiférer", poursuit Yves Hatchuel.

De son côté, le SMH réclame "que la prime de vie chère que tous les fonctionnaires et en particulier tous les paramédicaux ont et que tous les médecins de La Réunion et de la Guyane ont, en Guadeloupe et Martinique, soit la même, c'est à dire qu'elle soit de 40% et c'est quelque chose qui aurait dû être fait bien avant cette affaire".


Tags

À lire également