En difficulté financière, l'IFMES menacé de liquidation
L'institut de formation aux métiers éducatifs sanitaires et sociaux est en grande difficulté. La structure fait l'objet d'un plan de sauvegarde depuis bientôt un an et elle pourrait être liquidée d'ici la fin du mois.
Depuis plusieurs mois, la situation financière de l'IFMES est particulièrement tendue. Un plan de sauvegarde a même été accepté par le tribunal judiciaire de Fort-de-France. "Nous avons pris la décision de prendre un mandat ad hoc, sentant venir les difficultés. Ce mandat est arrivé à terme donc nous avons enclenché une procédure de sauvegarde, ce qui nous a permis de geler un peu les dettes. Ce que nous attendons, c'est un élément tangible pour permettre la survie de la structure. Le conseil d'administration a relancé la CTM. Une plénière a eu lieu et une convention a été signée pour l'exercice de 2022", explique Victor Rémy, administrateur de l'URASS qui chapeaute l'IFMES.
Un mandat de 1,3 million d'euros a été voté par la collectivité.
C'est le 28 mars prochain que la justice doit se prononcer sur la continuation d'activité de l'organisme de formation. En son sein, on craint une liquidation judiciaire. Une réunion a d'ailleurs été organisée sur le sujet hier matin (vendredi 17 mars 2023). Personnels, élèves et des représentants de l'Union Régionale des Associations du Secteur Social et Médico-Social (URASS) étaient présents.
Une structure fragile
L'inquiétude est grande à 10 jours de l'échéance. À la collectivité territoriale de Martinique, on se veut rassurant même si les élus ont conscience de la situation de l'IFMES.
"Il s'agit d'un dossier mis en instruction au service des fonds européens. Les délais de traitement peuvent paraître très longs. A partir du moment où j'ai été saisie, nous avons mis une urgence sur le dossier", assure Audrey Thaly Bardol, conseillère exécutive en charge des affaires sociales et sanitaires.
"Le mandatement a été fait jeudi. Nous avons été saisis de ce dossier, il y a tout juste un mois", précise l'élue. Audrey Thaly-Bardol souligne néanmoins que l'IFMES "reste fragile sur son budget de fonctionnement". "La collectivité est donc attentive à la situation de ces jeunes qui préparent des diplômes importants pour l'avenir de notre pays", confie la conseillère exécutive.