Les jouets espions sont vendus en Martinique
À l'approche de Noël, un petit robot et une poupée qui pourraient atterrir sous votre sapin suscitent la polémique. Equipés de micro et de caméra, ces deux jouets peuvent se transformer en espion prévient la CNIL.
A quelques jours des fêtes de fin d’années, attention aux cadeaux que vous allez offrir à vos enfants. La CNIL, la commission nationale de l’informatique et des libertés, a épinglé lundi un fabricant chinois concernant deux de ses jouets connectés.
Le robot I-Que (écoute le papier pour la prononciation) et la poupée « My friend Cayla » qui sont aussi vendus chez nous en Martinique sont tous les deux équipés d’un micro et d’un haut parleur et peuvent se transformer en jouet espion.
En effet n'importe qui situé dans un rayon de 9 mètres peut se connecter aux jouets par Bluetooth et ce sans la moindre vérification et sans que personne ne le sache. On peut donc entendre les échanges entre l’enfant et le jouet, espionner tout ce qui se passe autour mais aussi parler à l’enfant via le jouet.
Autre problème, le constructeur collecte une multitude d’informations personnelles sur l’enfant et son entourage. Tout cela, sans avoir informer les parents au préalable.
La CNIL a donc décidé de mettre en demeure la société GENESIS INDUSTRIES LIMITED de se conformer à la loi dans un délai de deux mois. L'organisme donne aussi quelques conseils pour utiliser ces produits avec prudence. Par exemple : changer les mots de passe par défaut ou éteindre le jouet quand on ne s’en sert pas.