L'inquiétante progression de la dengue en Guadeloupe

Par 29/11/2024 - 16:56 • Mis à jour le 30/11/2024 - 10:47

Le dernier bulletin épidémiologique publié par Santé Publique France le 28 novembre 2024 confirme que la Guadeloupe est confrontée à une intensification de l'épidémie de dengue.

    L'inquiétante progression de la dengue en Guadeloupe

La Guadeloupe est en phase 4 niveau 1 du Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE), ce qui correspond à une épidémie confirmée. Une mesure qui s'explique par des chiffres en forte hausse.

La semaine du 18 au 24 novembre 2024 (semaine 47) marque un record avec 860 cas cliniquement évocateurs, soit une hausse de 86 % par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes (460 cas hebdomadaires). Depuis le début de l’épidémie, déclarée en septembre 2024 (semaine 37), 5 040 cas ont été enregistrés.

Une forte activité hospitalière

Les hôpitaux de la Guadeloupe ont rapporté 49 passages hebdomadaires aux urgences pour suspicion de dengue au cours des quatre dernières semaines, un niveau élevé mais stable. Du 18 au 24 novembre 2024, neuf hospitalisations ont suivi ces passages, dont six concernaient des enfants de moins de 15 ans.

Ces chiffres rappellent que la population pédiatrique est particulièrement vulnérable, représentant 47 % des passages aux urgences pour dengue.

Le sérotype DENV-3 prédominant

Les analyses virologiques confirment la présence quasi exclusive du sérotype DENV-3 depuis le début de l’épidémie. Ce sérotype est souvent associé à des formes graves de la maladie chez les personnes n’ayant pas été exposées auparavant, augmentant le risque de complications.

Dans ce contexte, Santé Publique France insiste sur l’importance des mesures préventives :

  • Détruire les gîtes larvaires, tels que les eaux stagnantes autour des habitations.
  • Se protéger des piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs, des moustiquaires et en portant des vêtements longs.
  • Consulter un médecin en cas de symptômes évocateurs (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête).

Deux cas graves ont été signalés depuis le début de l’épidémie. Ces formes nécessitent une hospitalisation en soins intensifs et rappellent la gravité potentielle de cette maladie.


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