7ème manifestation contre la réforme des retraites : pas de défilé en Martinique
Ce samedi 11 mars le 7ème appel national à la mobilisation contre la réforme des retraites était lancé, à l'aube une semaine décisive, où le gouvernement espère voir le texte définitivement adoptée après un parcours parlementaire chaotique.
Il s’agit de la seconde journée de mobilisation organisée un samedi afin de permettre aux salariés d’y participer sans poser un jour de grève.
Mais en Martinique, après une semaine de blocages, la mobilisation a été moindre : seuls les membres de l’intersyndicale se sont réunis ce samedi matin à la Maison des syndicats de Fort-de-France.
Interrogés sur la faiblesse de mobilisation, les syndicalistes reconnaissent un paradoxe : si la réforme des retraites est largement désavouée par la population, la contestation dans les rues peine à prendre. Pour autant, l’intersyndicale se dit prête à ne rien lâcher et à maintenir la mobilisation tant qu’il le faudra.
"On ne va pas changer de méthode"
Cette journée de mobilisation pensée pour permettre aux salariés de se mobiliser sans poser de jour de grève, n’a réuni que les membres de l’intersyndicale. Pour Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM, la stratégie de l’intersyndicale ne doit pas changer. Désormais, c’est au monde du travail, aux employés, de se mobiliser pour leurs droits.
Nous, on ne va pas changer de méthode. On s'adresse à la population maintenant. Le monde du travail, qui potentiellement peut être la victime de l'éventuelle adoption et entrée en application de ce projet de loi, c'est à cette fraction de la population de réagir.
L'intersyndicale toujours déterminée
Malgré parfois, des critiques jusque dans ses rangs sur la stratégie de mobilisation, l’intersyndicale affirme faire front contre la réforme des retraites et maintenir sa détermination intacte, comme l'explique Patrice Bellune, secrétaire général de l'UNSA :
L'UNSA Martinique, qui fait partie de cette intersyndicale, est dans une logique de complémentarité, d'addition des forces. Nous n'allons pas jouer contre certains de nos membres. Nous sommes vraiment dans une dynamique unitaire. C'est pour ça qu'il y a une stratégie qui se veut élargie et complémentaire. Ceux qui le peuvent iront dans les rues, ceux qui ne peuvent pas, ils iront sur des points plus statiques. Ceux qui rencontrent des difficultés sur le lieu de travail ont des zones de regroupement. Ceux qui sont en capacité de se mobiliser et notamment de faire écho à l'arrêt, comme on l'avait dit au début de semaine, le feront sur leur site de travail de production. Tout est recevable à condition que nous tirions dans le même sens.