Le dossier Brasserie Lorraine revient devant le tribunal de commerce

Vendredi 3 mars, les représentants syndicaux de Brasserie Lorraine se sont rassemblés à la Maison des syndicats de Fort-de-France pour faire le point avant l’audience du mardi 7 mars au tribunal de commerce.

Depuis mai 2022, l’entreprise est en redressement judiciaire. Lors de la dernière audience, la direction a proposé un plan social avec des licenciements. Mais selon les salariés, il s’agit d’une mesure de rétorsion pour punir des employés syndiqués à la CGTM-FSEM. Ils estiment que les comptes fournis par l’entreprise à la demande des représentants syndicaux sont faussés, et mettent en avant l’embauche d’intérimaires.

"Ils ont fait trois moutures de dossiers qui tous contiennent des chiffres contradictoires et ils nous présentent des tableaux qui n'ont rien de tableaux comptables", estime Jocelyn Lamon, secrétaire général de la CGTM-FSM. "Tous les salariés qui sont menacés de licenciement, ils sont tous membres de notre syndicat et ils étaient tous dans le mouvement revendicatif de mars 2020", affirme le responsable syndical.

"Casse sociale"

"Cette entreprise ne cherche pas à sauver la brasserie", assure David Mariette, représentant syndical Brasserie Lorraine, "mais à la maintenir en permanence sous perfusion afin de dégraisser encore. Donc c'est une volonté délibérée de casse sociale".

De leur côté, les salariés ont présenté leur solution : un plan de continuation de l’entreprise, qui n’a pas sorti de nouveaux produits depuis plusieurs années. Selon eux, Brasserie Lorraine pourrait retrouver la santé financière.

"Depuis maintenant près de sept ans, la brasserie ne bouge plus. On ne fait pas de nouveaux produits, donc nous voulons faire de nouveaux produits pour rentabiliser cette entreprise. Malheureusement, la direction ainsi que les administrateurs refusent tout net", déplore David Mariette.