Université des Antilles : une conférence publique sur le « scandale du chlordécone » en présence de deux élus écologistes

Par 19/02/2023 - 08:23 • Mis à jour le 19/02/2023 - 09:56

Ce samedi 18 février, à l'initiative du CAGI, le Laboratoire caribéen de sciences sociales UMR CNRS organisait un échange autour de la problématique du chlordécone sur le Campus de Fouillole. Deux élus étaient présents physiquement ou via internet pour partager leur point de vue : Harry Durimel et Marcellin Nadeau.

    Université des Antilles : une conférence publique sur le « scandale du chlordécone » en présence de deux élus écologistes
Photo d'illustration

Hier matin, le Centre d'Analytique Géopolitique et internationale a convié les deux élus écologistes Harry Durimel de la Guadeloupe et Marcellin Nadeau de la Martinique à une conférence afin d'exposer leur point de vue sur le scandale du chlordécone aux Antilles. 

Cette rencontre s'est tenue au Campus de Fouillole dans l'enceinte de l'Amphithéâtre Lepointe à la Faculté de droit et d'économie de Guadeloupe. Il était possible d'assister à la conférence en présentiel et en visioconférence. 

Pendant près de deux heures, les discussions se sont portées sur la dimension sociétale, environnementale et politique de la problématique du chlordécone.

Pour le député martiniquais Marcellin Nadeau, il faut exiger une  « autorité administrative indépendante» capable de contrôler les éléments de mise en œuvre de cette réparation : 

Il faut que nous ayons surtout le courage de dire que le système d'économie de comptoir, de conteneur, tel qu'il est, profitant à certaines catégories défendues par l'État français comme on le démontre chaque jour dans la protection des monopoles, ne peut pas amener à résoudre les problèmes immédiats à court terme, mais ne peut pas nous permettre d'envisager une émancipation de nos peuples. Je me dis que la question du Chlordécone est en fait une question révélatrice de nos réalités. 

De son côté, le maire de Point-à-Pitre Harry Durimel estime que la population ne se mobilise pas suffisamment dans ce combat : 

Si les juges avaient mis en examen un quelconque ministre ou directeur, tout de suite les écuries d'avocats auraient combattu toutes les nullités, toutes les failles.  Peut-être que les juges auraient eu plus d'audace si les populations guadeloupéennes et martiniquaises avaient été plus exigeante. Or, il y a un peuple complètement endormi pendant seize ans. J'ai eu l'occasion de dire aussi que si l'équivalent de deux groupes de carnaval déboulait à Fort-de-France et à Pointe-à-Pitre pour exiger justice, aucun juge n'aurait pris le risque d'un non-lieu mais celui d'une mise en examen.


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