La Gendarmerie de Guadeloupe publie ses chiffres
Ces quelques chiffres publiés par la Gendarmerie de Guadeloupe et des îles du Nord. Il faut savoir que l’institution est en charge de la sécurité de 80% des habitants sur 95% du territoire et dans 28 communes, hors zones Police Nationale qui s'occupe des agglomérations urbaines. Même si les taux de délinquances et de violences sont chez nous élevés, il convient de relativiser notamment à côté d'autres départements ultramarins.
743 militaires sont renforcés en permanence par 245 gendarmes mobiles issus d'autres régions et en moyenne présents 3 mois sur l'île. S'ajoutent aussi plus de 280 réservistes locaux. Les 4 compagnies se partagent 4 secteurs en Grande-Terre, Basse-Terre et dans les îles du Nord (autres que Pointe-à-Pitre, Abymes, Gosier, Basse-Terre, le bourg de Capesterre Belle-Eau qui sont du ressort de la Police Nationale).
Il y a 23 brigades au total dotées chacune d’un peloton de surveillance et d'intervention (PSIG), d'une brigade de recherches et pour toutes, de la fameuse Section de Recherches (SR) pour les plus grosses et délicates affaires judiciaires. Il y a aussi quatre brigades motorisées (motards) dédiées à la sécurité routière ainsi que des brigades aérienne et maritime. L'antenne GIGN compte 35 effectifs.
Selon le dernier rapport, la Guadeloupe abrite un niveau de délinquance générale qui n’est guère plus élevé que sur le reste du territoire national. Il n’est, en effet, que de 1,4 fois supérieur soit 54 faits pour 1000 habitants, contre 39,5 en France. En 2022, la Guadeloupe a comptabilisé 18.000 faits soit une hausse de la délinquance de 6,5% (8% avec les Îles du Nord) contre 11% au national.
En revanche, il faut l’avouer, la Guadeloupe possède un niveau de violence élevé. Les homicides y sont 4 fois supérieurs avec un taux d’élucidation de 75%. Les tentatives d’homicide sont 13 fois supérieures. Les violences intrafamiliales sont 2 fois supérieures.
Il convient néanmoins de relativiser ces chiffres si l’on compare notre département au reste des Outre-mer. Prenons, l’exemple des braquages (vols à main armée) qui restent les faits le plus marquant ici. Si leur nombre est 21 fois supérieurs à l’hexagone, à titre comparatif, il est à en Guyane : 66 fois supérieurs et 87 fois à Mayotte.
113.750 appels ont été enregistrés au Centre opérationnel, pour plus de 23.000 interventions dont 40% de nuit. Le délai moyen entre l’appel et l’arrivée sur les lieux d’une patrouille est de 13,30 minutes contre 15 minutes au national.
La Gendarmerie accompagne également, 400 jeunes par an, réservistes, gendarmes adjoints volontaires, cadets de la gendarmerie stagiaires, apprentis, services civiques. Parmi les chantiers, 4,5 millions d’euros sont prévus sur 3 ans pour la réhabilitation des bâtiments ainsi que l'achat auprès des concessionnaires locaux d’environ 20 véhicules par an.