Des milliers de jeunes sans emploi et sans formation en Guadeloupe
Ce jeudi 19 janvier, l'Insee (institut national de la statistique et des études économiques) a présenté les résultats de son enquête sur la situation professionnelle et scolaire des jeunes de 15 à 29 ans aux côtés du RSMA et de la préfecture.
La crise sociale de 2021 les a rendus plus visibles dans notre département, des milliers de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Une catégorie appelée NEET que l'Institut statistique (INSEE) a étudié entre 2015 et 2019.
Un quart des jeunes de 15 à 29 ans concernés
Ils sont près de 17 000 dans notre département, sans emploi, ni étude, ni formation. Ces NEET qui représentent 27 % des jeunes de 15 à 29 ans, soit le double du niveau national où ils ne sont que 13 %. Des profils étudiés par l'Insee. La majorité de ces jeunes sont peu diplômées et cohabitent avec leurs parents. Mais cela concerne surtout des hommes, comme le détaille Ali Benhaddouche , chef adjoint du service territorial Insee Guadeloupe :
75 % d'entre eux sont des hommes. Ils vivent chez leurs parents. Et on peut penser effectivement que le fait de vivre chez leurs parents, c'est un moyen de se préserver de la précarité étant donné la situation dans laquelle ils sont, parce que les hommes sortent plus souvent que les femmes du système scolaire quand ils sont jeunes.
Comment organiser l'insertion sociale et professionnelle de ce public ? Les dispositifs sont nombreux jusqu'à 25 ans. Les missions locales, mais aussi le RSMA, qui offrent un accompagnement spécifique aux NEET, comme l'explique le colonel Phillipe Outtier, chef de corps du RSMA :
On a aussi des dispositifs d'accompagnement médico-psycho sociale pour répondre à ces besoins, pour résoudre des problèmes souvent qui se creusent. La plupart des jeunes qui sont en échec ont eu un problème dans leur vie qui les bloque pour apprendre un métier, dont le rapport hiérarchique avec des adultes…. Donc on travaille aussi sur ces problèmes-là.
80 % des jeunes intégrés dans l'une des 30 filières de formation professionnelle du RSMA ont décroché un emploi à la sortie. Une main-d'œuvre bienvenue dans un département avec des métiers sous tension dans l'hôtellerie, la restauration ou le bâtiment.