Ils voulaient tourner un film avec des armes factices, la police les interpelle
Par Pierre Emmanuel
04/01/2023 - 06:09
• Mis à jour le 04/01/2023 - 08:22
Basse-Terre
La police nationale a procédé hier à l'interpellation de huit individus à Basse-Terre. Ils étaient porteurs d'armes à feu. Des armes factices qui devaient servir au tournage d'un court-métrage.
Des armes en plein jour et en plein centre ville de Basse-Terre. C'est le scénario auquel ont été confrontés hier après-midi les passants et les automobilistes qui circulaient à proximité d'une banque et des commerces de la place.
Une situation à la fois surprenante et cocasse qui aurait pu avoir de lourdes conséquences. Huit jeunes à la recherche d'un site adéquat pour tourner un film (un court-métrage), au bord de 2 véhicules, armés d'armes factices, copies conformes d'un glock de 9 mm, d'un revolver 357 magnum et d'une autre arme de poing chromée, modèle calibre 11.43, l'arme des parrains de la mafia, se sont retrouvés encerclés et face à 12 policiers de la police nationale du commissariat de Basse-Terre et de la Brigade Anti Criminalité, arme en mains.
Ces derniers avaient, en effet, été informés que les jeunes étaient porteurs d'armes et il s'agissait en la circonstance de prendre toutes les précautions pour ne pas se retrouver en difficulté.
Les 8 individus ont été interpellés sans problème et emmenés au commissariat pour être interrogés et les armes factices saisies.
Après qu'ils se soient exprimés et expliqués, aucune charge n'a été retenue contre eux, leurs armes factices leur ont été remises et ils ont pu repartir tranquillement non sans avoir eu la peur de leur vie.
La période d'observation et de repérage avant l'interpellation a tout de même duré 3 heures. Un scénario qui se termine bien mais des frayeurs qui auraient pu être évitées si la communication était passée entre la police municipale de Basse-Terre qui était informée de la présence de ces jeunes et la police nationale qui n'en avait pas eu écho.
Comme nous a confié un policier, arme sortie, un ou plusieurs coups de feu auraient pu partir si l'un des jeunes avait récupéré une arme factice ou esquissé un moindre geste pouvant faire penser à une menace éventuelle.
L'affaire pourrait ne pas en rester là et une enquête administrative, voir judiciaire, ou tout au moins une demande d'explications pourrait avoir lieue entre les différents services de la police municipale, de la police nationale et du Parquet pour élucider cette anomalie qui a créé tout de même un certain émoi au sein de la population.