"Le MIM n'appartient pas à son président"
Des militants historiques du Mouvement Indépendantistes Martiniquais mettent sur la place publique les tensions qui règnent au sein du parti. Ils dénoncent un comportement autocratique de la part d'Alfred Marie-Jeanne. Ces militants tenaient une conférence de presse ce mercredi matin (28 février 2018).
Après les joutes verbales entre Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor ces dernières semaines, un nouveau front s'ouvre au Mouvement Indépendantistes Martiniquais. Annoncée depuis la semaine dernière, une conférence d'un groupe de réflexion des patriotes s'est tenue ce mercredi matin.
Si en préambule, les membres de ce comité ont assuré que "cette conférence n'est pas dirigée contre qui que ce soit ni en faveur de qui que ce soit". Ils affirment cependant "que le Mouvement Indépendantistes Martiniquais n'appartient pas à son président. Ce n'est pas sa propriété privée, c'est la propriété collective de tous les militants et sympathisants, nous dirons même du Peuple Martiniquais".
"Il y a des prises positions personnelles qui excluent toute participation des membres du MIM. Il y a une dérive, une gestion personnelle, une gestion qui laisse à croire que nous empiétons sur un bien privé. Ce bien est collectif. Il nous appartient, à nous militants et à tous les Martiniquais. Nous continuerons à travailler et nous espérons être entendu par la direction du MIM. Nous espérons remettre le parti sur les rails en respectant les statuts", indique Emmanuel Cheviot, membre du groupe de réflexion.
Dans les éléments avancés, ces militants historiques du MIM dénoncent les choix d'Alfred Marie-Jeanne notamment des candidats aux élections législatives sur la circonscription du Centre en dehors de toute procédure interne au parti.