La ville de Fort-de-France veut rétablir le stationnement payant d'ici février
Le stationnement est encore "gratuit" pour quelques mois à Fort-de-France. Même si certains y trouvent un avantage, la gratuité du stationnement pose plusieurs problèmes notamment sur l'attractivité économique.
Se garer en ville devrait coûter 1 euro 50 de l’heure à partir de février 2023. Si l'organisation du marché n'a pas encore été arrêtée, le prix est quant à lui déjà décidé.
La ville de Fort-de-France exploite un peu plus de 1600 places de stationnement en voirie. Ces places sont aujourd’hui gratuites, faute d'infrastructures pour collecter les payements.
"De plus la réglementation a changé", explique Maurice Ferné, directeur général adjoint chargé de la prévention et du développement durable. "En 2018, on est passé à ce que l'on appelle la dépénalisation du stationnement payant. L'occupation de la voie publique sans payer est facturée via un forfait de 17 euros", précise-t-il.
En 2019, l’attribution du marché des 90 horodateurs n'avait pas abouti à une prise en main du marché. Un candidat s'était positionné mais la procédure s'était révélée infructueuse. Un nouvel appel d’offres est en cours.
Dans ce nouvel appel d’offres, il est question de moderniser le stationnement. Il s’agira de dématérialiser la réservation et le paiement du stationnement à partir de son smartphone.
Inconvénients et solutions
Si le stationnement gratuit fait le bonheur de ceux qui trouvent une place assez tôt, il provoque de nombreux inconvénients. Le phénomène des véhicules ventouses garés à la même place toute la journée qui empêchent les rotations de véhicules sur les places de stationnement. Ces places sont bien souvent occupées par des commerçants et des employés du centre-ville.
La ville mène d'ailleurs une réflexion est menée par la ville de Fort-de-France pour proposer des solutions comme des parking en périphérie ou des abonnements dans les parkings du centre-ville.
Les commerçants étudient également la possibilité d’offrir la première heure de stationnement à leurs clients.
"Nous avons hâte d'être sollicités", assure Frédérique Dispagne, présidente de l’association "Fort-de-France, cœur de Martinique". "Nous proposerons des solutions concrètes comme la gratuité de deux heures avec un paiement à partir de la troisième heure. Nous n'oublions pas les employés qui travaillent jour et nuit pour la ville. Nous militons pour aménager des espaces de stationnement gratuit excentrés avec une navette de jour et de nuit", indique Frédérice Dispagne.
La président de l'association pense "qu'il nous faut commencer notre petite révolution verte pour un meilleur partage de la rue".