Une identification pour les professionnels de la pêche
Ce mercredi 23 novembre, le dispositif de carte et de macaron d’identification des marins-pêcheurs professionnels a été présenté en préfecture en présence des élus et du comité de pêche.
Ce dispositif fait suite à une demande formulée par les hommes de la mer. 250 professionnels de la pêche sont désormais identifiables à l’aide de macarons autocollants annuels, reprenant le nom et le numéro de leur navire. À cela s’ajoute une charte qualité signée que le marin-pêcheur s’engage à mettre en évidence sur le point de vente de sa production.
Une solution de traçabilité
Une démarche de professionnalisation et de traçabilité de la pêche locale qui a bénéficié de l’accompagnement des services de l’État. Pour la direction de la mer, sur l’eau cela facilitera les contrôles notamment dans les zones d’interdiction de pêche, comme l’explique Nicolas Le Bianic directeur de la mer de Martinique :
Cela facilite effectivement l'exercice notamment des contrôles en mer, puisque l'État assure le contrôle en mer et de façon très visuelle on saura de façon immédiate si on a affaire à un vrai professionnel ou à une personne qui se livre à des pratiques de pêche irrégulières.
À ce stade, seule la moitié des professionnels de la mer ont adhéré à ce dispositif. Un travail reste à faire pour réussir à toucher l’ensemble des pêcheurs.
Professionnaliser le secteur
Nicolas Le Bianic directeur de la mer de Martinique :
Aujourd'hui, on a à peu près la moitié des professionnels de la Martinique qui sont équipés de ce macaron. On sait qu'il y a un effort à faire pour que ça couvre l'intégralité des professionnels, mais il n'y a pas à proprement parler de date butoir. On a à peu près 500 entreprises de pêche en Martinique. Aujourd'hui, 250 sont équipées du macaron. Ce sont les statistiques aujourd'hui. L’objectif, c'est de tendre pour les 500 qui respectent les règles de la profession, qu'ils aient tous ce macaron.
Pour Jean-Michel Cotrébil, le président du comité régional des pêches et élevage marin de Martinique, c’est une grande avancée :
Je félicite quand même mes prédécesseurs puisqu’ils l'ont fait. Donc moi, fraîchement élu, je continue à faire le travail et à le valoriser. Parce qu'il faut être professionnel. Aujourd'hui, être marin-pêcheur c'est quand même quelque chose de bien. C'est une responsabilité. Il faut que les Martiniquais et les Martiniquaises comprennent qu’on a professionnalisé le métier. L'objectif, c'est qu’ils choisissent leur pêcheur grâce au macaron et grâce à la carte professionnelle.
Ce dispositif rentre également dans une démarche d’amélioration de la traçabilité des produits inscrite dans le plan chlordécone.