L'affaire dite des "enrobés à froid" devant le tribunal correctionnel

Par 15/11/2022 - 18:41 • Mis à jour le 15/11/2022 - 18:55

Première journée d'audience dans l'affaire dite des "enrobés à froid", impliquant l'ancien maire de Capesterre-Belle-Eau et 5 autres prévenus. Des irrégularités financières sur des marchés publics avaient été révélées en 2014. Joël Beaugendre était absent pour raison médicale mais représenté, l'ex-directeur général des services de Morne-à-l'Eau était quant à lui bien présent pour ce début de procès prévu sur trois jours.

    L'affaire dite des "enrobés à froid" devant le tribunal correctionnel
Mairie Capesterre BE

Une première journée consacrée au rappel des faits présumés, suivi de l'audition à la barre des prévenus présents. L'ancien maire quant à lui a fourni un certificat médical justifiant de son absence, il était tout de même représenté par son avocat venu de Paris. L'affaire concerne des marchés publics passés jusqu'en 2014. En janvier de cette année, une enquête avait été ouverte suite à des factures avec des montants anormalement élevés. Des coûts bien trop élevés par rapport à la moyenne. 

En fouillant plus, les enquêteurs sont remontés à des sociétés monégasques ou de l'hexagone, avec plusieurs facturations pour Capesterre-Belle-Eau, 3,9 millions d'euros mais aussi Morne-à-l'Eau, pour plus d'un million d'euros. Joël Beaugendre a lors de ses premières auditions reconnu des négligences, il aurait été trompé et aurait signé les bons de commande sans vérifier. 

L'un des fournisseurs, venu de Suisse et à qui il est reproché des faux, s'est lui aussi défendu, indiquant avoir suivi les consignes d'un autre fournisseur de confiance, décédé depuis donc absent. Le préjudice supposé pour les deux communes est énorme, plus de 4 millions d'euros grâce à des manœuvres financières présumées, comme le "saucissonnage des factures" sur plusieurs budgets, pour que les paiements passent et restent en deçà des limites autorisées.

Le responsable financier de Capesterre BE était lui aussi entendu ce mardi, lui indique n'avoir fait qu'obéir aux ordres en tant que fonctionnaire, il n'était pas mandataire des commandes mais a quand même admis des "dysfonctionnements de la collectivité par le passé". Il aurait été "naïf".

Demain mercredi, le directeur général des services de Morne-à-l'Eau cette fois, Justin Paisley, devra répondre à son tour aux questions des juges puisqu'il aurait usé de mêmes procédés et aurait reçu des rémunérations "occultes" selon ce qui ressort du dossier. L'audience doit normalement se poursuivre jusqu'à jeudi.

 


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