L'inflation et les pénuries pèsent sur le fonctionnement des cantines scolaires

La crise énergétique, la guerre en Ukraine et l’augmentation du prix des matières premières ont un impact direct sur le fonctionnement des cantines scolaires.

Dans le sud, la SOGES qui nourrit chaque jour 9500 élèves observe une augmentation du prix de ces produits de 15 à 20% depuis la rentrée.

"On va privilégier un certain type de viande plutôt qu'une autre", explique Boris Pétricien, directeur général de la Sogès. "Au moment où on voudrait acheter les prix des lots varient. On est forcé d'en tenir compte. Il y a des produits qui permettent la substitution dans les catalogues de nos fournisseurs", précise-t-il.

A Fort-de-France aussi l’impact est ressenti. Chaque jour, les équipes doivent trouver des solutions pour tenter de limiter la casse et toujours avoir des menus sains et équilibrés.

Outre l’augmentation des prix, il faut aussi faire face aux différentes pénuries (huile, sel, moutarde, produits végétariens etc…). David Delin, directeur de la restauration à Fort-de-France explique les conséquences de cette problématique.

Depuis le covid, il y a beaucoup de ruptures de produits. Maintenant, on a les effets de la guerre. Il n'y a pas d'huile, il manque du sel ou de la volaille. Nous on compense, on change les produits et les menus. C'est vrai que ça nous fait une gymnastique quotidienne qui n'est pas aisée mais on s'en sort

Mais pour l’instant, pas de répercussions sur le prix de la cantine pour les parents qui reste gelé jusqu’à nouvel ordre. La restauration scolaire remplit en effet un rôle social même si il est mis à mal pour la flambée des prix. David Delin tient ce que la restauration conserve ce rôle.

Il y a ce qu'on appelle la précarité alimentaire qui est bien présente chez nous. Il y a des enfants de chez nous qui n'ont pas un repas équilibré matin, midi et soir.Il est important de maintenir la qualité des menus pour que ces enfants mangent de manière équilibrée et saine au moins à l'école