Le congrès des élus de Martinique se poursuit
Les élus de Martinique étaient invités à se réunir de nouveau ce lundi (17 octobre) pour la deuxième session du congrès des élus. La présentation du diagnostic établi par une commission ad hoc était notamment à l'ordre du jour.
Les maires, les parlementaires, élus de la CTM (collectivité territoriale de Martinique) avaient rendez-vous ce lundi matin 17 Octobre 2022 pour la deuxième phase du congrès lancé le 12 juillet dernier. Au programme : deux jours, deux points : l’approbation du procès-verbal de la précédente séance et la présentation du diagnostic établi par une commission ad hoc dédiée à l'analyse de la situation.
41 élus sur 80 étaient présents ce matin à l'hôtel de l'Assemblée de Martinique. Serge Letchimy a ouvert la séance en insistant sur l'importance de la responsabilisation des Martiniquais pour défendre un seul "projet Martinique".
Les avis de la population relayés
Ensuite, la sénatrice Cahtherine Conconne était chargée rendre compte de la centaine d'auditions réalisée auprès de la population. Réunions publiques citoyennes, retours faits sur une plateforme internet dédiée etc... En effet, les citoyens étaient appelés à s'exprimer dans le cadre de ce congrès.
Lucien Salibert, président de l'Assemblée de Martinique :
Nous allons dire tout ce que cette population a à nous dire. Nous l'avons touchée par plusieurs canaux. Aujourd'hui, nous avons un échantillonnage suffisamment représentatif de notre population et de ce qu'elle a à nous dire. Donc, c'est le moment de restituer, de travailler là-dessus et de constituer une base de travail pour la commission préconisation qui va intervenir autour de la mi-novembre et qui va travailler pendant un mois pour essayer de nous proposer des solutions aux différents problèmes de notre population
L'évolution institutionnelle
La question de l'évolution institutionnelle a également été abordée.
Lucien Salibert, président de l'Assemblée de Martinique :
L'évolution institutionnelle que nous demandons doit rester dans le cadre français, dans le cadre européen. Mais ça n'empêche que nous sommes à 8000 kilomètres dans la Caraïbe. Et même lorsque le gouvernement français nous dit "faites de la coopération avec de la Caraïbe", nous n'avons aucun moyen de faire cette coopération puisque nous ne pouvons rien signer. Il nous faut créer une diplomatie locale pour pouvoir signer quelque chose. Sur certains domaines qui sont de la compétence de l’État, nous ne demandons qu'une coresponsabilité.
A noter que Catherine Conconne est l’invitée de Lundi Politique ce soir à 18h30 avec Cédric Catan et Mike Irasque, ce sera l'occasion de revenir sur cette journée de congrès.