L’appel à la mobilisation très peu suivi à Fort-de-France
Dans les rues de la ville, l’appel à la mobilisation n’a pas eu l’effet escompté. Environ une centaine de manifestants ont défilé.
C’est dans le cadre du mouvement de grève national interprofessionnel qu’une manifestation était prévue à Fort-de-France. Hausse des salaires, réforme des retraites, éducation… plusieurs revendications étaient à l’ordre du jour.
Les préoccupations du national partagées
Gabriel Jean-Marie, secrétaire de la CGTM (confédération générale du travail de la Martinique) :
Nous partageons les mêmes préoccupations que nos camarades de France et les mêmes préoccupations ainsi que ceux de Guyane, de Guadeloupe et d'ailleurs. Nous estimons que la politique menée par le gouvernement et la situation sociale et économique commandent que les travailleurs, les retraités, tous ceux qui font les frais de ce système, de cette situation, réagissent. Nous avons donc lancé ce mot d'ordre de grève non pas en solidarité, mais parce que nous sommes concernés, les salaires bloqués, les revenus bloqués, les pensions de retraite bloquées, les minimas sociaux bloqués, la question du démantèlement des régimes de retraite, ça nous concerne aussi. C'est pour cette raison que nous avons appelé la population qui en fait les frais à réagir.
Parmi les syndicats présents, c’est l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) qui prédominait. L’UNSA avait la volonté de se faire le relai du mouvement national d’une part.
Carl Toussaint, responsable collège et lycée au syndication éducation de l’UNSA :
On se mobilise aussi parce qu'il y a une inflation galopante ces derniers mois. Ça fait plus de dix ans que le point d'indice des fonctionnaires est bloqué. On nous a accordé une misérable augmentation de 3,5 % qui est déjà mangé par l'inflation et qui ne couvre en rien tout le retard qui a été accumulé ces dernières années. Il y a aussi des menaces concernant les retraites avec une réforme qui compte allonger la durée de cotisation, repousser l'âge de départ légal.
Et d’autre part, pour mettre en avant les revendications spécifiques au territoire. Notamment en ce qui concerne leur combat pour le maintien des enseignants néo-titulaires en Martinique.
Carl Toussaint, responsable collège lycée au syndication éducation de l’UNSA :
Ce que nous nous demandons, ce sont des concours nationaux à affectation locale. Ce qui n'empêche en aucune façon quelqu'un de passer le concours national à affectation nationale. Il y aura sûrement un certain nombre de postes comme tout concours, un certain nombre de postes qui seront réservés pour les différents types de concours. Donc ça n'empêche en aucune façon quelqu'un de passer les deux concours et de retenir l'affectation qu'il souhaite.
Faisant suite aux interrogations des syndicats et personnels sur le maintien des néo titulaires au sein de l’académie de Martinique, le ministre de l’éducation nationale Pape Ndiaye sera en visite sur le territoire la semaine prochaine, du 6 au 8 octobre.