Le nouveau préfet veut s'attaquer au problème de la vie chère
Les discussions pour améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs ont repris lundi dernier, 19 septembre, en préfecture.
Le préfet l’a lui-même assuré, il a une “réelle volonté, avec ses services, de régler ce dossier au plus vite".
Etat des lieux
L’Insee le rappelle, il y a un écart d’environ 38 % sur les tarifs des produits alimentaires entre l'hexagone et chez nous. Au terme de ces réunions, il semble que l'objectif visé soit une baisse d'au moins 25 %, ce qui ramènerait l’écart de prix à 12 %. Les distributeurs, nous dit-on en coulisses, y sont favorables et pousseraient même dans ce sens.
Bien entendu, pour que cette baisse significative soit possible, un enjeu majeur est la présence de la CMA-CGM autour de la table des discussions, puisque la part du coût du transport maritime reste importante dans la construction des prix.
Il faudra aussi pouvoir compter avec l'action synchronisée de l'ensemble des autres maillons de la chaîne, dont la Collectivité Territoriale et la Préfecture.
Une note d'espoir ?
En effet, un consensus historique semble se dessiner. Ce sont notamment les produits alimentaires de première nécessité qui en bénéficieraient : cuisses et pilons de poulet surgelés, pâtes, farine, huile, ou encore riz. Quant aux produits de plus forte valeur, comme l'électronique ou l'électroménager, ils sont moins impactés par le transport et la fiscalité locale.
Mais reste encore l’octroi de mer, objet de débats sans fin depuis des années. Il faut en effet rappeler que la taxe alimente le budget de fonctionnement des collectivités à hauteur de 40 %, ce qui rend assez peu probable sa suppression ou une baisse radicale. “Il faut protéger la production locale et les 3 500 emplois du secteur”, précisent en effet les élus.
Ces derniers se montreraient toutefois favorables à de nouvelles répartitions. L’idée serait donc de baisser les taux là où ça parait nécessaire, ou plutôt de les répartir sur d’autres produits, en ajoutant par exemple un point sur les véhicules ou en taxant l’informatique, aujourd’hui exonérée.
Un véritable casse-tête pour les élus, dont la volonté de faire avancer ce dossier est clairement affichée.
À suivre, donc.