La consommation des fonds européens en Martinique n'est "ni bonne ni mauvaise"
Des représentants de la commission européenne sont en Martinique jusqu'à aujourd'hui (mercredi 27 juin 2018). Comme chaque année, ils analysent la consommation des fonds européens sur notre territoire et surtout l'avancement des projets financés. La Martinique sort de ce bilan d'étape avec tout juste la moyenne.
Les collectivités martiniquaises en charge de la gestion des fonds européens en Martinique ont reçu la visite habituelle des représentants de la commission européennes. Ces derniers ont examiné durant deux jours l'avancée des projets financés par l'Union sur notre île. La consommation des fonds FEDER/FEADER et FSE a été passée au crible.
Sur les 800 millions de crédits alloués à notre territoire pour la période 2014-2020, seulement 29% ont été utilisés. Un taux de réalisation qui s'inscrit dans la moyenne basse mais qui n'affole pas les représentants de l'UE. "Je dirais qu'on est dans la moyenne. On n'est pas bon mais on n'est pas mauvais non plus. Il y a un indicateur qu'on appelle le dégagement d'office. Chaque année on nous pose la même question : est-ce qu'on va dégager ? Moi je dirais que pour cette année on est comme l'année dernière. On avait des frayeurs au milieu de l'année et finalement à la fin de l'année tout s'est bien passé. C'est à la fin de l'année que l'on regarde si l'on a dépensé les montants prévus trois ans plus tôt", Pierre Dirlewanger, Rapporteur pour la commission européenne du programme FEDER Martinique.
Les autorités locales et les porteurs de projets ont donc jusqu'à 2023 pour consommer ces 800 millions.
"Le but de notre présence ici c'est aussi d'anticiper le démarrage du nouveau programme qui démarrera en 2021. Nous sommes ici pour expliquer les perspectives financières et réglementaires pour la période post 2020", explique Pierre Dirlewanger.
Financer la lutte anti-sargasses
Les rapporteurs des fonds européens ont profité de leur visite pour évoquer le sujet sargasses. Les financements européens pourraient servir dans la lutte contre les algues brunes à court et à long terme.
En effet, Pierre Dirlewanger estime que les sargasses sont des déchets au même titre que les ordures ménagères. À ce titre, l'argent de l'Europe peut être investi sur des projets de ramassage et de traitement.
C'est ce qu'il a dit au micro de Hanna Roseau :