Arrivage de sargasses : le ras-le-bol des riverains et des professionnels de la mer
En Martinique, la situation est catastrophique pour les pêcheurs avec l'échouement massif des sargasses. À cause de cela, ils peuvent difficilement se rendre au large pour exercer leur profession.
Plusieurs points de la côte Atlantique sont envahis et obstrués par des tapis d'algues brunes. Récemment, une grosse quantité de sargasses a été observé à la Baie des Mulets à Cap Chevalier et au Diamant. De même, impossible de naviguer au large dans les communes du Marigot et du François.
Une réunion sur la mise en place de la structure unique pour traiter ce fléau va se dérouler aujourd’hui entre la CTM et l’État. Cette initiative découle des décisions prises lors du comité de pilotage qui s'était tenu début août à Paris, sous l'égide de Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des Outre-mer.
Une étape supplémentaire et importante notamment pour les pêcheurs qui attendent des solutions concrètes compte tenu de l'urgence.
Le président du Comité Régional des Pêches et de l’Élevage marin en Martinique, Jean Michel Cotrébil, a l’impression que les marins-pêcheurs sont écartés de ce genre de réunion alors qu'ils sont les principaux concernés :
Je ne remets pas en cause l’initiative de l’État ou de quiconque, mais aujourd'hui nous subissons. Je suis bien d'accord que l’État et la CTM se mettent à table mais il y a des secteurs économiques qui sont très touchés. Donc, ce serait souhaitable qu'on associe les marins-pêcheurs aussi dans ce genre d'événement. Nous sommes les premiers impactés. C'est très compliqué, mais j'espère qu'il y aura quelque chose de concret. Aujourd'hui, en Martinique, il n'y a que dix kilomètres de barrages. Quand on regarde de la pointe du Vauclin à la Caravelle, sur 25 kilomètres, il n'y a pas de barrage au large. On parle de ramassage en mer, mais j'espère qu'un jour on m’invitera à une réunion pour discuter.
Découvrez l'ampleur de cet arrivage de sargasses à Cap Chevalier, à Sainte-Anne :