Basse-Terre : policiers et commerçants mobilisés contre l'insécurité
Policiers et commerçants ont manifesté ce lundi matin 13 juin 2022 devant le commissariat de Basse-Terre. Ils dénoncent l'insécurité, grandissante selon eux, dans le chef lieu. Dans un communiqué, la mairie assure que de nouvelles actions seront déployées : notamment en matière de vidéosurveillance ou encore la relance du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.
Une soixantaine d'hommes et femmes en colère se sont rassemblés ce lundi matin 13 juin 2022 aux alentours de 9 heures devant le commissariat de Basse-Terre.
Des policiers de Basse-Terre, soutenus de leurs collègues du Commissariat de Pointe-à-Pitre et de celui de Capesterre Belle-Eau. Présents aux côtés des forces de l'ordre, des commerçants de la ville.
Dans le collimateur, la délinquance qui gangrène le chef lieu selon eux et alimente un climat d'insécurité : les policiers estiment ne pas avoir les moyens suffisants pour enrayer la prolifération des actes délictueux sur le territoire basse-terrien. Les commerçants déplorent, eux, le préjudice important causé à leur activité.
Une situation que la municipalité affirme saisir à bras le corps. Dans un communiqué, le maire de Basse-Terre précise :
Une énergie sans commune mesure a été consacrée à la modernisation de la police municipale et à la remobilisation des effectifs. Ces efforts ont produit des résultats positifs et mesurables sur le terrain.
André Atallah renvoie aussi la balle à l'État. En avril dernier un courrier a été adressé en ce sens aux autorités :
Basse-Terre, ville centre d'une agglomération de 40 000 habitants est en droit d'attendre de l'État le déploiement de moyens suffisants en effectifs de police et en matériel
Vendredi dernier, 10 juin 2022, une réunion s'est tenue en mairie en lien avec la Préfecture, la Direction territoriale de la Police nationale, celle de Sécurité publique et la police municipale.
Le maire a souhaité que soient revus les moyens alloués à la police nationale et demandé la multiplication des opérations anti-délinquance dans le chef-lieu.
D'autres actions concrètes seraient à venir comme l'installation de caméras de vidéo-surveillance et la réactivation du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.