La CTM se penche sur les besoins des collèges et lycées de Martinique

Hier matin, Marie-Thérèse Casimirius s’est rendue au collège Edmond Valard, au Saint-Esprit. 

Ce déplacement a eu lieu dans le cadre d’un cycle de visites qui a démarré en septembre dernier et qui va durer jusqu’en juin. À ce jour, la Conseillère exécutive a ainsi vu près de 80 % des 68 collèges et lycées figurant au programme de ses tournées.

De fait, à chacune de ses visites, elle s'enquiert des attentes des communautés éducatives et vérifie que certains points essentiels sont bien respectés, concernant les bâtiments et infrastructures, mais aussi le bien vivre ensemble, le relationnel, ou encore la sécurité alimentaire.

Nos établissements accueillent des enfants qui viennent de la Caraïbe, il faut réfléchir à la façon de faciliter leur intégration. Quid des élèves en situation de handicap. Par ailleurs, nous faisons globalement face à une paupérisation accrue de la population, certains enseignants mettent la main à leur propre poche pour aider certains de leurs élèves. Il faut trouver des solutions.

Le principal du collège Edmond Valard, Jean-Pierre Alomalou, a donc profité de cette visite pour confier les problèmes que rencontre son établissement : 

Ça nous fait plaisir qu'elle nous rende visite, car nous avons pu faire remonter des problèmes liés à l'équipement, notamment à notre parc informatique qui devient obsolète. Les façades de notre bel établissement, qui date de 40 ans, méritent aussi un bon rafraîchissement. Il y a encore la sécurisation du parking où voitures, bus et élèves se frôlent dangereusement. Nous avions d'ailleurs déjà attiré l'attention de la collectivité dessus. Et puis il y a la situation de certains employés, en voie croissante de précarisation.

Pour Marie-Thérèse Casimirius, il faut effectivement régler en urgence les problèmes d'accès au numérique, accentuer la prévention contre la violence et les incivilités, introduire davantage la culture, "notamment via le théâtre scolaire", pour permettre aux jeunes de s'exprimer ...

Mais dans un premier temps, afin d'assurer un cadre propice à l'éducation, un certain nombre de travaux, parfois très lourds, doivent être programmés :

Il y a au moins cinq établissements qu'il va falloir reconstruire, le collège du Vert-Pré au Robert, le collège Aimé Césaire à Terres Sainville, celui du Carbet, de Sainte-Luce, et le collège Robert 3. Il y a aussi des établissements qui méritent de gros travaux de ravalement, comme le collège de Rivière-Pilote. Et dans le cadre du plan d'urgence, il faut absolument s'occuper du collège du Marin qui affiche un taux inquiétant de décrochage scolaire précoce. Nous allons plancher sur un plan pluriannuel d'investissement, pour lequel j'estime nos besoins à environ 60 millions d'euros.