Alcoolisme : 2000 patients pris en charge en 2017 à l'hôpital du Saint-Esprit

Par 24/10/2018 - 06:58 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:23

Augmenter les prix de l'alcool pour diminuer la consommation. C'est l'objectif affiché du gouvernement pour les territoires ultramarins. Moins aigu que dans l'Hexagone, l'alcoolisme est néanmoins un problème de santé publique en Martinique.

    Alcoolisme : 2000 patients pris en charge en 2017 à l'hôpital du Saint-Esprit

Faire chuter la consommation d’alcool en augmentant les prix de 30 à 40% en Outremer. C’est l’idée des députés de la République en Marche qui ont proposé un amendement en ce sens lors de l'examen du Projet de Loi Finances 2019.

L’idée initiale était que d’ici 2023 les prix s’alignent progressivement à ceux de l’Hexagone. Hier soir, un amendement proposant le report à 2020 de l'entrée en vigueur de la mesure et un étalement du rattrapage sur 10 ans devrait être adopté par la majorité.

En Martinique, la consommation d’alcool reste globalement inférieure à celle de la Métropole. "Parmi les 15-75 ans, la consommation d’alcool apparaît globalement moins élevée dans les DOM qu’en France hexagonale. L’expérimentation y est en effet légèrement inférieure, variant de 87,1 % en Guyane à 93,8 % en Martinique (95,4 % en métropole). Au cours des douze mois ayant précédé l’enquête, les proportions d’abstinents se situent également au-delà de ce qui s’observe dans l’Hexagone : 19 % en Guyane et à La Réunion, 17 % en Guadeloupe et 14 % en Martinique, seul département ne se distinguant pas de la métropole sur cet indicateur", indique l'INPES dans une étude parue en 2014.

Toutefois, en ce qui concerne les jeunes, la consommation est bien au dessus de la moyenne hexagonal. "Les jeunes des Antilles sont plus nombreux qu’en métropole à avoir expérimenté l’alcool au cours de l’année (90,6 % en Martinique, 88,8 % en Guadeloupe vs 83,5 % en métropole). Selon la situation vis-à-vis de l’emploi, il apparaît que ce sont les jeunes Martiniquais chômeurs et inactifs qui sont les plus concernés, avec des taux de consommateurs hebdomadaires et quotidiens bien supérieurs", précise l'étude.

De plus, l’alcool reste la substance psychoactive la plus répandue. Il est à l’origine d’un très fort taux de mortalité sur les routes puisque en Martinique l’alcool est présent dans un accident mortel sur deux.

Le reportage de Clara Vincent :

 


À lire également