Carl Chipotel en mode survie face aux éléments déchaînés
Joint par la direction de la course ce mercredi matin, Carl Chipotel a expliqué les difficultés rencontrées avec Pep' Gwadloup. Son génois est déchiré et ses forces épuisées mais pas question d'abandonner.
Le skipper guadeloupéen, à l’instar des autres navigateurs engagés dans l’édition 2018 de la Route du Rhum Destination Guadeloupe, doit faire face aux affres de la nature. Depuis le départ, il lutte contre les éléments et de son propre aveu, a déjà dépensé beaucoup d’énergie.
Joint ce mercredi matin par la direction de course, le saintannais a expliqué les difficultés techniques auxquelles il doit faire face.
Pep Gwadloup, son class40, n’a pas été épargné par les tumultes de la mer. Le génois du bateau, c'est-à-dire, l’une des voiles à l’avant du mât, a été déchiré. Selon Carl Chipotel, il s’est déroulé à plusieurs reprises.
Toutefois, avec 40 nœuds soit des vents de plus de 75km/h et avec des creux atteignant les six mètres il est impossible pour l’heure de procéder à la moindre réparation.
Dans de telles conditions de navigation, le marin avoue être à bout même si, celui qui, quand il n’est pas sur les flots, dirige le centre de secours des Abymes ne s’avoue pas pour autant vaincu.
"Je me bats"
« Je me bats » ce sont les mots de Carl Chipotel. Plus question de régate pour l’heure, il s’agit de survie face aux éléments déchaînés.
Pourtant, à l’éventualité d’une escale technique, il préfère pour l’instant la poursuite de la bataille. Carl Chipotel envisage néanmoins un court arrêt mais pas avant Madère, vers les Açores. Très éprouvé physiquement, il dit attendre patiemment d’avoir passé ces latitudes, pour retrouver une mer plus calme et pouvoir enfin se reposer.
Carl Chipotel n’envisage pas une seule seconde d’abandonner. Après tout ce qu’il a du faire pour être là, il n’en a pas le droit. Ce n’est pas dans la nature de ce soldat du feu et désormais de l’eau.