Mouvement de grève à la mairie de Saint-Joseph
La CGTM SOEM de Saint-Joseph dénonce ce qu’elle considère être un acharnement du Maire contre un agent municipal.
Une plainte a en effet été déposée auprès du procureur de la République contre l'agent municipal au centre de ce mouvement de solidarité. Celui-ci comparaissait ainsi devant le conseil de discipline au tribunal administratif, aujourd'hui lundi 25 avril, à 10 heures 30, pour des faits de harcèlement sexuel et les motifs suivants :
- Comportement inapproprié vis-à-vis du médecin du travail
- Refus catégorique d’exécuter les missions confiées par les supérieurs
- Comportement inapproprié envers les collègues féminins
- Comportement inapproprié envers monsieur le Maire
Mais selon le syndicat, ces faits s’appuieraient sur de faux témoignages : "une machination pour condamner un militant déjà en grande souffrance". De premières négociations auraient par ailleurs échoué suite aux invectives du Maire envers l’un des membres de la délégation syndicale.
Le personnel de mairie, en grève illimitée, était donc mobilisé devant le tribunal administratif ce matin, lundi 25 avril. Claude Adèle, 1er adjoint à la mairie de Saint-Joseph, assure "ne pas comprendre".
Le droit de grève est légitime, donc nous respectons tous les grévistes, mais il faut aussi qu'ils respectent le droit du travail. Aujourd'hui, les bâtiments publics étaient bloqués, ce qui est illégal, nous aviserons donc de la suite à donner. D’autant qu'il a déjà été maintes fois discuté de l'agent municipal en question et de son comportement problématique envers ses collègues et lui-même, contrairement aux fausses informations que le syndicat présente au grand public. Et nous pouvons le prouver.
Le 1er adjoint affirme ainsi que la mairie a émis le souhait que l'agent incriminé reçoive des soins, ce que le principal intéressé aurait refusé. Mais pour l'heure, la priorité de la mairie est avant tout de permettre aux employés qui le souhaitent de retrouver leur poste de travail au service de la population.
Du côté du syndicat, le mouvement est justifié par l’absence de réponse de la mairie. C'est en tous les cas ce qu'explique Daniel Joséphine, secrétaire général CGTM SOEM, section Saint-Joseph.
La mairie prétend ne pas comprendre ce mouvement, mais nous avons déposé un préavis comme le prévoit la loi. Donc sans réponses ni négociations, au bout de cinq jours nous sommes entrés en grève. Les faits reprochés à notre collègue sont faux et c'est pourquoi le personnel fait bloc pour le soutenir. Il passait en conseil de discipline aujourd'hui et sera au pénal le 28 avril. Il risque d'être radié de la fonction publique et de tout perdre alors qu'il est déjà en grande difficulté personnelle depuis deux ans. Il avait même demandé de l'aide à la mairie, en vain.
Le mouvement de grève occasionne des perturbations dans différents services. Le centre culturel, le pôle solidarité, le service technique et la cuisine centrale sont bloqués. Plusieurs écoles sont fermées et l’accueil des enfants est compliqué dans certains établissements, même si des solutions ont été trouvées pour distribuer les repas dans les écoles encore ouvertes.
Le syndicat précise que le mouvement sera maintenu tant que la mairie restera sourde à leurs demandes et propositions. Une action est notamment prévue le 28 avril à 8 heures, au Tribunal d’instance.