Le procès du déraillement de Brétigny-sur-Orge s'ouvre aujourd'hui

Par 25/04/2022 - 16:35 • Mis à jour le 26/04/2022 - 06:21

Le 12 juillet 2013, le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge, en région parisienne, faisait 7 morts, dont un Guadeloupéen, et plus de 400 blessés, dont un Martiniquais.

    Le procès du déraillement de Brétigny-sur-Orge s'ouvre aujourd'hui
Tribunal judiciaire d'Evry @Aline Druelle

C'est l'une des plus grandes catastrophes ferroviaires en France. Le Guadeloupéen Brandon Bondot y a laissé sa vie, fauché sur le quai. Un Martiniquais, Géronimo Voltine, a également été blessé depuis ce quai. Aujourd'hui, lundi 25 avril, soit près de neuf ans après, le procès du drame s'est ouvert devant le tribunal correctionnel d'Evry.

La SNCF, le gestionnaire des voies SCNF Réseau et un cadre de la société comparaissent ainsi pour "blessures involontaires" et "homicides involontaires".

Maître Bertrand Burman représente de nombreuses parties civiles. Parmi elles, les proches du Guadeloupéen Brandon Bondot. L'avocat s'explique sur les attentes de ces derniers.

Ils attendent que justice soit véritablement rendue. C'est-à-dire que la SNCF n'écope pas simplement d'une peine, mais qu'elle soit bien reconnue responsable. Pour l'instant, la compagnie ferroviaire considère qu'il y avait des éléments insurmontables et imprévisibles qui ont conduit à ce déraillement. Ce n'est pas audible pour la famille Bondot, car il y a eu une défaillance de manière certaine, défaillance qui aurait dû être prévenue bien à l'avance par la SNCF. D'autant plus qu'il y avait déjà eu une alerte dans ce dossier en 2008.

Maître Gérard Chemla aussi représente plusieurs parties civiles, dont le Martiniquais Géronimo Voltine et sa femme. 

Il y a la confrontation avec l'émotion, le souvenir traumatique, et, surtout, une attente de vérité. Beaucoup de discours ont laissé entendre que l'accident était imprévisible et que personne n'était fautif, or, on s'est aperçu que c'était faux. Tout le monde savait qu'il y avait de sérieux problèmes de sécurité et que l'accident était au contraire inéluctable. Je crois que la vérité imposera des excuses.

Le procès doit se poursuivre jusqu'au 17 juin. 


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