Glyphosate : les agriculteurs guadeloupéens cherchent des solutions alternatives
Les agriculteurs comprennent la volonté de l'Etat de mettre un terme à l'utilisation de cette molécule controversée mais difficile pour eux de trouver des solutions alternatives efficaces.
Le gouvernement s’est engagé à sortir du glyphosate d’ici trois ans. Une décision plus ou moins bien accueillie dans le milieu agricole. Les départements ultramarins sont parmi les régions françaises où cet herbicide est le plus utilisé.
Chez les agriculteurs locaux, si on dit comprendre la volonté de l’Etat de mettre un terme à l’utilisation de cette molécule cancérigène très controversée, dans les faits, la mise en pratique semble compliquée. Difficile en effet pour les agriculteurs de trouver des solutions alternatives efficaces pour la culture de la canne ou de la banane.
Du coté des SICA cannières, la sortie annoncée du glyphosate en France inquiète. La seule solution alternative qui ait fait ses preuves pour l’heure est le cerclage manuel mais en 2018, comment trouver une main d’œuvre disponible et à un coût abordable pour travailler dans les champs de cannes.
Les sociétés d’intérêt collectif agricole travaillent avec des chercheurs qui tentent de trouver des méthodes différentes mais tout aussi efficaces. Le cerclage mécanique semble pour l'instant la méthode alternative la plus concluante à l'utilisation des produits phytosanitaires.Les études se poursuivent afin de trouver des modes de culture plus propres ou bio.
Le gouvernement a mis en ligne ce jeudi 22 Novembre, le site www.glyphosate.gouv.fr, destiné à prodiguer les bonnes pratiques aux agriculteurs pour arrêter d’utiliser du glyphosate. Le site déclaratif permet à chaque agriculteur qui le souhaite de s’engager soit à dire qu’il est déjà sorti du glyphosate, soit à dire qu’il s’engage à en sortir d’ici trois ans.