Dengue : un cas suspect en Martinique
L'ARS a dressé un premier bilan épidémiologique concernant la dengue en Martinique. Si le virus n'a pas été formellement identifié pour l'instant, les autorités sanitaires sont en alerte.
Dans un bulletin épidémiologique émis ce midi, l'Agence Régionale de Santé signale des suspicions concernant un cas de dengue en Martinique. Ce cas est en cours de confirmation biologique.
Les autorités sanitaire sont désormais en alerte compte tenu de la situation en Guadeloupe et Saint-Martin. Dans ces deux îles on dénombre pour l'instant 6 cas de dengue confirmées biologiquement.
La dengue se caractérise par une fièvre élevée (39-40°C) de début brutal évoluant depuis moins de 10 jours et au moins un des signes suivants : syndrome algique (céphalé, arthalgie, myalgie, lombalgies) douleurs rétro orbitaires et fatigue.
Dans notre région, la dengue circule dans la Caraïbe, principalement, à Cuba (où le sérotype DENV-2 a été identifié), à Haïti, en République Dominicaine, à Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Martin en partie hollandaise. Au Brésil, les 4 sérotypes circulent. En Guyane, la situation est calme.
Avant octobre 2018, les derniers cas confirmés autochtones remontaient à août 2016 pour la Martinique.
Dans les semaines à venir, une intensification de la circulation virale est possible. En effet, le sérotype DENV-1, qui a été récemment identifié en Guadeloupe, n'a pas circulé depuis l'épidémie importante de 2009-2010.
Par ailleurs, en cette saison des pluies, la prolifération des vecteurs est attendue ce qui accentue d’autant le risque d’installation d’une chaîne de transmission locale. L’évolution de la situation est à suivre avec attention.
Les professionnels de santé (médecins, biologistes) doivent détecter, confirmer et signaler le plus rapidement possible les nouveaux cas de dengue pour permettre la mise en place de mesures de gestion rapides et adaptées.
La dengue, le chikungunya et le Zika sont des arboviroses transmises par le moustique du genre Aedes (Ae aegypti) qui représente une menace constante pour les Antilles. C’est un moustique domestique qui se reproduit essentiellement dans les petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou
autour des habitations.
La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs en sprays ou crèmes, serpentins, diffuseurs électriques,vêtements longs, moustiquaires).
La prévention collective repose sur la lutte anti-vectorielle et la mobilisation sociale.
La mobilisation de tout un chacun permet de réduire les risques au niveau individuel mais également collectif en réduisant la densité de moustiques. Sans l’appui de la population, les acteurs de la lutte anti vectorielle ne pourraient pas faire face.
Pour éviter la propagation des arboviroses, il est impératif de :
• Lutter contre les gîtes larvaires (récipients, soucoupes, pneusP),
• Se protéger contre le moustique pour éviter les piqûres,
• Consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes pouvant penser à
une maladie transmise par les moustiques (fièvre même modérée, douleurs musculaires
ou articulaires, etc.).