Agression au CHUM : un agent de sécurité blessé témoigne
Les agents de sécurité, blessés au CHUM, le 24 mars dernier ont enfin pu s'exprimer. Ce mardi après-midi, ils sont revenus, sur ce qui restera pour eux, une blessure profonde et douloureuse, avec le risque de perdre la vue pour Marvin Camille, l'une des victimes. Il rappelle aujourd'hui ce qu'il a vécu lors de cette agression et témoigne, avec beaucoup d'émotions, de son état de santé actuel.
Il y a près de trois semaines, sept agents de sécurité ont été la cible d'une violente agression, en marge d'une réunion entre le nouveau directeur du CHUM et des représentants syndicaux. Ils ont, en effet, été aspergés de produit corrosif et certains ont été touchés au visage.
Alors qu'ils effectuaient; comme à leur habitude, un contrôle d'accès près des bureaux de la direction de l'hôpital, les agents de sécurité ont été pris à parti et ont reçu un produit similaire à l'Alcali, au visage pour certains.
C'est le cas de Marvin Camille, un jeune homme de vingt-quatre ans, affecté depuis plusieurs mois au CHU.
Après une prise en charge aux urgences et une opération des yeux, il doit aujourd'hui les garder fermés et rien ne lui assure de retrouver toute son acuité visuel.
La douleur de cette épreuve est toujours présente et cette victime ne comprend toujours pas ce qui s'est passé ce jeudi-là ni les raisons qui ont poussé le ou les auteurs des faits à utiliser un tel produit dangereux contre les agents de sécurité:
Aujourd'hui, je ne peux plus me débrouiller tout seul, mon entourage est obligé de m'aider.
La Direction de Préventy Guard, la société de sécurité, a saisi la Justice pour faire la lumière sur cette affaire.
Sept plaintes ont d'ores et déjà été déposées par la Direction de l'établissement et par les agents blessés ce jour-là, pour des faits de violence, avec arme et préméditation, comme l'explique Maître Eddy Arneton, l'avocat de certaines victimes:
Il ne s'agit pas de syndicalisme mais purement et simplement d'un acte de terrorisme. Il n'est pas envisageable qu'on puisse aller travailler et rentrer chez soi aveugle.
Marvin Camille témoigne: