Moustique-tigre : une nouvelle méthode de lutte anti-vectorielle
Une nouvelle expérience est lancée aux États-Unis pour lutter contre la dengue, le zika ou encore le Chikungunya, ces virus qui ont touché régulièrement les territoires caribéens ces dernières années. Un vaste largage de moustiques génétiquement modifiés a eu lieu, la semaine dernière, en Floride. Derrière cette expérience, la société britannique de biotechnologies Oxitec. Ces quelques deux milliards de moustiques OGM, rendus stériles en laboratoire, devraient permettre de réduire drastiquement la population de moustiques femelles, celles qui piquent et sont donc responsables des transmissions de virus à l'humain. L'idée est donc de se passer de pesticides, nocifs pour les autres espèces comme les abeilles, tout en protégeant l'homme.
Utiliser des moustiques pour combattre la dengue ou les autres virus, c'est une des solutions pour lutter contre ces derniers, qui sévissent chaque année sur notre île.
Concrètement, les gênes mâles de l'espèce de moustique aedes aegypti, aussi appelé moustique tigre sont modifiés.
Ainsi, lorsqu'ils s'accoupleront avec des femelles, les larves naissantes seront non viables, c'est-à-dire qu'aucun de ces petits moustiques n'atteindra l'âge adulte. Ils ne pourront donc pas transmettre de virus à l'homme. De plus, ce procédé entraîne, naturellement, un déclin de la population.
Ce projet s'inscrit véritablement comme un espoir pour les personnes exposées.
En effet, chaque année, les moustiques tuent près de 750000 personnes dans le monde.
L'Agence de protection environnementale des États-Unis a donc donné son feu vert pour cette expérience. D'après cette administration, l'homme n'a aucune raison de craindre ces moustiques OGM.
En effet, seuls les mâles sont génétiquement modifiés et ces derniers ne piquent pas.
En outre, ce n'est pas la première fois que de telles modifications génétiques sont effectuées sur les moustiques-tigres pour protéger la population des virus.
En effet, en 2018, au Brésil, 50000 moustiques mâles avaient été largués, au Nord de l’État de Bahia et ces derniers avaient préalablement été stérilisés.
En mai 2019, la société Oxitec avait, quant à elle, réalisé une première expérimentation en Floride et avait montré que la population de moustiques avait drastiquement diminué, sans pour autant l'éliminer totalement.
Une bonne nouvelle pour les oiseaux et chauve-souris qui s'en nourrissent.