Ma thèse en 180 secondes : 4ème édition de la finale régionale
Ma thèse en 180 secondes est un concours international de vulgarisation scientifique, ouvert aux doctorants francophones du monde entier. Ces-derniers doivent alors présenter leur sujet de recherche à un auditoire profane et diversifié. Chaque étudiant doit ainsi faire un exposé clair et convaincant de trois minutes. La quatrième édition de la finale régionale s'est déroulée ce samedi, sur le campus universitaire de Schoelcher
Ils étaient neuf doctorants à se prendre au jeu de démocratiser leurs travaux de recherche et à relever le défi de les présenter en trois minutes chrono.
Après une délibération de plus d'heure, cinq prix ont été remis aux lauréats à l'issue de cette finale régionale, qui a révélé des candidats d'un niveau exceptionnel, comme l'explique Christophe Elie Dit Cozaque, professeur des universités en sciences de gestion et Président du jury:
Ils ont tous bien saisi l'enjeu de l'exercice et ont réussi à transmettre l'essence même de leurs travaux de recherche. La délibération s'est surtout faite sur un équilibre entre les compétences oratoires et la capacité à restituer un contenu scientifique de façon compréhensible.
Quant aux lauréates, Yolaine Duchaude et Laurie-Anne Rosamont décrochent leur ticket pour la demi-finale nationale qui aura lieu les 8 et 9 avril prochains, à Paris.
Yolaine Duchaude a, en effet, reçu le premier prix pour sa thèse sur le développement des méthodes alternatives et innovantes de lutte anti transmission vectorielle en utilisant la flore de Guadeloupe:
Ca permet de voir que les femmes chercheuses travaillent sur des sujets intéressants. Je suis restée des heures et des heures à chercher la bonne manière d'expliquer mon sujet mais on m'a encouragé à discuter comme si j'étais avec une amie ou quelqu'un avec qui je me sens à l'aise et de m'amuser.
Degrâce Batantou, 25 ans et étudiante en microbiologie, est en deuxième année de thèse à l'Institut Pasteur de Guadeloupe. Elle a obtenu le deuxième prix du jury et le prix des internautes pour son travail sur la résistance microbienne:
Je voulais que les gens se rendent compte que la résistance aux antibiotiques est un enjeu de santé publique. Ca va être la première cause de mortalité d'ici 2050, dans le monde. Vulgariser le sujet m'a semblé être une solution pour que le sujet soit mieux compris de tous. Lors de ma présentation, j'ai donc utilisé de nombreuses métaphores comme celle de la guerre. La guerre contre les bactéries, qu'un jour nous gagnerons.