La CCIM anticipe les risques de cyberattaques des entreprises martiniquaises
C'est une des conséquences mondiales de la guerre qui oppose la Russie à l'Ukraine. L'invasion de l'Ukraine par la Russie se fait par les armes, comme les images en attestent mais une guerre plus insidieuse se joue aussi en parallèle. Les spécialistes placent en effet le risque de cyberattaques à un niveau très élevé. Dès le premier jour du conflit, des centaines de personnes ont été privés d'internet en France et en Europe, du fait probable d'une cyberattaque sur le réseau satellitaire. Si cette menace reste assez faible en Martinique, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) appelle à la vigilance et propose, aux chefs d'entreprises, des outils de sécurité contre la cybercriminalité.
Virus informatique, piratage, vol de mot de passe, divulgation non autorisée d’informations confidentielles ou encore malveillance, la cybercriminalité est devenue un véritable fléau à l'échelle mondiale pour toutes les entreprises.
Les risques cyber peuvent avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement de ces dernières et sur leurs résultats financiers.
Les tensions internationales actuelles augmentent ce risque. Si les pays concernés sont bien entendu particulièrement menacés, il est fort probable que les agents russes puissent également cibler un large éventail d'organisations au-delà de la région et il existe également un risque potentiel que d'autres soient opportunistes sous couvert de l'agression russe.
La CCI de Martinique propose aux chefs d'entreprises, de toutes tailles, des formations sur la culture de la cybercriminalité ou encore une salle cybersécurité à la Suite Californie, pour connaître ce qui intéresse les pirates mais aussi pour faire des tests d'intrusion, comme l'explique Erol Elisabeth, membre de la CCIM:
L'objectif, c'est de tester les réseaux des entreprises et de vérifier s'il n'y a pas des failles de sécurité.
En effet, comprendre ce que recherchent les pirates permet aussi aux entreprises de s'en protéger:
C'est une question de patrimoine, qui peut aussi être numérique. C'est toute la comptabilité, toute la facturation. Il faut que tout cela soit protégé et que l'entreprise ne puisse pas se faire voler ses données.
À mesure que le conflit évolue, les nations touchées par les cyberattaques pourraient considérer cette activité comme un acte de guerre, et les choses pourraient alors empirer.