Des violences graves entre voisins jugées en comparution immédiate

Par 12/03/2022 - 12:33

Il était question de violences entre voisins vendredi au tribunal correctionnel. Deux affaires ces derniers jours. Un quinquagénaire avait usé d’un coutelas après que sa victime se soit plainte de nuisances sonores à Anse-Bertrand. Dans l’autre, un trentenaire avait brutalisé une adolescente mineure de son quartier aux Abymes qu’il accusait de l’avoir volé. tous deux ont écopé de peines fermes avec mandat de dépôt.

    Des violences graves entre voisins jugées en comparution immédiate

Samedi dernier, un résident d’Anse-Bertrand excédé par la musique et les discussions bruyantes, décide d’aller chez son voisin pour lui en toucher deux mots. Ce dernier prend l’apéritif avec des amis et l’envoie balader. Le jeune homme insiste et revient plusieurs fois, la bagarre éclate. Des coutelas sont sortis et sur fond d’alcool, le plaignant est sérieusement touché à la main, justifiant aujourd’hui de 12 jours d’ITT. À l’audience, les versions se sont opposées. 

« Il est entré chez moi et a renversé la table, lui aussi avait une arme » a déclaré Jean-Noël Irep 59 ans, agriculteur de profession. "On a évité un drame"a indiqué la partie civile, car il ressort des premiers éléments, qu’il cherchait à atteindre la gorge. L’avocat a parlé de légitime défense, « on ne pénètre pas chez les gens comme ça ». Le tribunal a prononcé 12 mois de prison dont 6 fermes avec mise sous écrous. 

Dans le second dossier, Brady Eustache-Gabriel, 33 ans, s’en était pris mercredi à une jeune fille de 15 ans aux Abymes. L’envoyant acheter de l’alcool pour lui à l’épicerie, ivre, il l'aurait accusé d'avoir subtilisé un billet au retour. Il l’avait pourchassé jusqu’à chez elle avant de défoncer la porte. Fuyant par derrière, la victime s’était réfugiée apeurée dans une pharmacie.

« Elle ment, je ne l’ai jamais frappé » s’est défendu le prévenu. L’adolescente a expliqué avoir reçu des coups, des gifles, il lui aurait sauté dessus à pieds joints. "Mais sans ITT malgré cette brutalité?" S’est étonné l’avocat, "il n’y a aucune preuve, juste des allégations". Le tribunal a quand même prononcé 2 mois de prison avec là aussi un mandat de dépôt.

 


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