Mercredi des Cendres : le jour des Guiablès
Le carnaval de Martinique se clôture ce mercredi par l'incinération du Roi Vaval et la sortie des ses veuves, les Guiablès.
Fort-de-France, en deuil de Vaval sera vêtue de noir et blanc. Dans le cortège de sa majesté, les Guiablès, ses nombreuses concubines.
Elles, sont vêtues du jupon et de la chemise traditionnelle. Un jupon de taffetas noir. La Guiablès porte aussi le foulard noir.
Dans les rangs des Guiablès, les costumes sont parfois inversés. Certaines portent le foulard est blanc avec une robe noire
Les visages de ces veuves éplorées mais joyeuses sont couverts de farine tandis que leurs lèvres sont noires.
Il s'agit de souligner la dérision entre leurs sourires et leurs tenues de deuil.
Les Guiablès les plus âgées portent une grand-robe à manches longues avec un jupon à plusieurs étages. C'est un marqueur de la position dans la société.
Le signe le plus distinctif du déguisement des Guiablès consiste en leur coiffe conique. Il s'agit d'un marqueur du lien avec la Commedia dell'arte. Le chapeau pointu est en effet emprunté au carnaval de Venise.
En plus de sa coiffe, la Guiablès est équipée de plusieurs accessoires. Elle tient dans une main, une branche de corossol. La plante est connue pour ses vertus apaisantes.
Dans l'autre main, elle tient les casseroles pour faire du bruit et pour aguicher les hommes.
Les "Guiablès" étaient des séductrices et des aguicheuses. Pendant tout le Carnaval, elles ont entraîné avec elle des hommes qu'elles ont fait disparaître.
À l'époque du grand carnaval de Saint-Pierre, les Guiablès portaient un loup, pour ne pas qu'on les reconnaisse.
Attristées de la fin du Carnaval sont aussi heureuses. Elles répètent sans cesse ce refrain : Malgré la vi-a bèl Vaval ka kité nou.