Algues sargasses : une solution pour nettoyer le littoral
Depuis 2011, les littoraux martiniquais connaissent des échouages massifs d'algues sargasses. La côte atlantique est particulièrement touchée. Un véritable calvaire pour les habitants, qui, en plus des odeurs, subissent une détérioration accélérée de leurs équipements. Si les algues ne sont pas toxiques, c'est lorsqu'elles meurent, une fois échouées, que des dégagements importants de gaz, notamment de sulfure d'hydrogène, se créent lors de leur putréfaction. Au quartier Simon, au François, des opérations de dragages sont prévues du 21 au 25 février.
Si les échouages d'algues fraîches peuvent s'évacuer assez rapidement au gré des marées, il y a également les algues qui restent et pourrissent sur place, au point d'étouffer toute la végétation, comme celle des mangroves.C'est le cas au quartier Simon au François.
Ainsi, depuis le début de la semaine, une opération expérimentale est menée pour retirer la boue de sargasses en décomposition.
Si celle-ci est salué par les habitants, ils la jugent tout de même insuffisante et déplorent la situation qu'ils vivent depuis maintenant plusieurs années, comme l'explique Arlette, 81 ans:
On n'est plus protéger du vent ni de la mer. Quand c'est marée haute, elle rentre même chez moi. Avant j'étais protégée et c'était notre petit coin de paradis
C'est Arthur Trébeau, gérant d'une société de curetage et de dragage, qui a été mandaté par la sous-préfecture du Marin, pour effectuer ces travaux:
On peut aller jusqu'à six mètres de profondeur pour retirer toutes les sargasses en décomposition et nettoyer la baie, les mettre dans un bassin puis elles seront transportées par le DEAL.
Les algues sargasses ont des effets destructeurs sur la mangrove mais créent aussi des problèmes respiratoires à certains résidents comme au fils de Laure-Anne:
Mon fils n'a aucune allergie et pourtant quand il est près des sargasses, il se retrouve en détresse respiratoire.
Cette expérimentation de dragage des algues sargasses devraient être reconduites sur zones les plus touchées, en partenariat avec les communes, la DEAL et la préfecture.