Péyi-a interpelle les candidats à l'élection présidentielle
Les avis sont partagés au sein du parti politique Péyi-a concernant la présidentielle d'avril 2022. Néanmoins, la direction du mouvement a décidé d'interpeller les candidats en lice sur les problématiques martiniquaises.
Réunis hier (9 février 2022) au Lamentin, à l'occasion des trois ans du mouvement politique Péyi-a, les membres du parti en ont profité pour présenter leurs positions au regard des échéances électorales à venir.
Au sein de la formation politique, les avis sont partagés concernant l'élection présidentielle. Si certains sont sur la ligne d'une non participation, d'autres ont choisi de se positionner en faveur de candidats du "bloc progressiste". Marcelin Nadeau par exemple, maire du Prêcheur et co-président de Péyi-a, soutient officiellement le candidat du pôle écologiste, Yannick Jadot. D'autres apportent leur appui à Jean-Luc Mélenchon.
La direction du parti a néanmoins décidé d'interpeller les candidats déjà déclarés. Un document comportant 11 orientations pour la Martinique a été adressé aux candidats positionnés à la gauche d'Emmanuel Macron. Péyi-a demande par exemple aux prétendants à la fonction présidentielle si ils sont prêts à soutenir une proposition visant à permettre aux personnes ayant réussi les concours nationaux de rester au pays. Le parti soulève également la question de la vie chère : "Pour en finir avec les commissions d'études à répétition, que proposez-vous concrètement pour que la population précaire puisse accéder à une situation décente ?"
Marcelin Nadeau explique la position de sa formation politique :
Quelles que soient nos positions respectives, nous disons que nous rassemblons la dynamique Péyi-a et au delà autour de cette interpellation des candidates et des candidates sur nos préoccupations et nos problématiques. Bien sûr nous sommes lucides sur le fait que cela peut influencer les politiques publiques mais que cette interpellation ne suffira pas
Le calendrier électoral ne s'arrête pas à l'élection présidentielle. En effet, Péyi-a qui compte dans ses rangs un député, en la personne de Jean-Philippe Nilor, compte faire aussi entendre sa voix sur le sujet.
Marcelin Nadeau a détaillé la position de son mouvement sur ce scrutin :
Bien sûr, il y a Jean-Philippe Nilor au sud. Nous soutiendrons Nathalie Jos à Fort-de-France. Reste à régler la question du nord et du centre atlantique mais nous attendons de discuter avec nos partenaires de la dynamique Ansanm Pou Péyi Nou qui avait proposé un projet pour la CTM. C'est après ces discussions que nous ferons un choix pour ces deux circonscriptions