Accident mortel de Petit-Havre : l'automobiliste poursuivi pour usage de stupéfiant

Par 26/01/2022 - 11:50

Un quinquagénaire, professionnellement inséré et sans casier particulier, devait répondre ce mardi d’homicide involontaire sur la route. Souvenez-vous en 2020, dans la descente de Petit-Havre au Gosier, une mère de famille avait perdu la vie, son fils blessé. Le prévenu aurait fait usage de cannabis avant le drame. Pour la défense, sa responsabilité n’est pas établie. Afin de mieux analyser le dossier, les juges ont mis leur décision en délibéré au 8 février prochain.

    Accident mortel de Petit-Havre : l'automobiliste poursuivi pour usage de stupéfiant

Le 21 mai 2020, vers 19h40, un violent accident se produit dans la descente de Petit-Havre. Une collision qui implique plusieurs véhicules avec au final un choc frontal. Une mère de famille décède presque immédiatement, son fils sera grièvement blessé. Il s’avère que dans la voiture supposée à l’origine du drame, le conducteur avait du cannabis dans le sang. Il fume depuis ses 18 ans alors qu’il en a 50 aujourd’hui. À raison de 2 joints, 2 à 3 fois par mois a-t-il avoué. 

Pourtant, l’homme est inséré, il travail dans un institut de formation à Sainte-Anne, et fréquemment en lien avec des pays étrangers. Son casier judiciaire est totalement vide. Selon le parquet, les expertises ont démontré qu’il avait fumé au moins 12h avant, ce qu’a nié l’intéressé parlant de plusieurs jours. La défense, par le biais de maître Sandra Divialle, a également contesté. Parmi les 3 véhicules, l’un n’avait pas de contrôle technique, on ne sait pas qui a fauté, qui a empiété sur la voie de l'autre, surtout que cette portion de route, n’est pas du tout éclairée, le marquage quasi inexistant. 

« Rien ne prouve que c’est de la faute de mon client » a-t-elle souligné. Il n’y a pas eu non plus d’analyses techniques pour d’éventuelles défaillances mécaniques. Le procureur a rappelé les chiffres alarmants de la sécurité routière qui ne cessent d'empirer, il faut donner un signal fort aux automobilistes, il a requis 18 mois dont 9 fermes. Des versions opposées et argumentées, les juges ont donc préféré mettre leur décision en délibéré au 8 février prochain.

Écoutez Maître Clémentine Plagnol, avocate de la partie civile qui nous parle d’une famille brisée depuis l’accident : 


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