Tensions au CHBT : les membres de direction barricadés et exfiltrés
Après le Directeur Général du CHU, c'est la Directrice du Centre Hospitalier de la Basse-Terre qu'il a fallu ce jeudi exfiltrer pour la faire sortir sous haute sécurité de son bureau et de l'établissement. Une quarantaine de personnes dont une dizaine d'agents suspendus du CHBT avaient envahit l'hôpital et réclamaient une fiche de paie pour salaire non perçu du fait de suspension.
À travers un communiqué du CHBT, on apprend que ce jeudi matin, dans le cadre d’un appel à la grève générale, une dizaine de personnels suspendus, épaulés d'une trentaine de personnes inconnues au CHBT ont tenté de bloquer l’avenue Gaston Feuillard puis se sont dirigés vers le bâtiment de la direction pour exiger un entretien et le paiement des jours non réalisés.
Les deux directrices présentes et leurs collaborateurs se sont barricadés car prévenus à temps. Les manifestants ont frappé violemment sur les volets baissés et les portes condamnées créant une peur panique des agents présents pendant environ 45 minutes. Dans l’attente de l’arrivée des forces de l’ordre, l’ensemble des collaborateurs aurait "subi un stress éprouvant".
Puis les manifestants se sont dirigés vers la DRH, dont les entrées étaient également verrouillées de l’intérieur. Ils ont reproduit leur pression avec le même mode opératoire. Les agents de la DRH ont également subi cette violence psychologique. La Directrice, Christine Wilhelm a tenté de sortir du CHBT, exfiltrée de façon in extremis en étant interpellée, insultée et conspuée. Elle a pu sortir par un portail annexe, aidée par le service de sécurité privé et les forces de l’ordre.
Dans le communiqué, la direction déplore "ces agissements violents, inadmissibles et intolérables, perpétrés par une minorité d’agents suspendus, non représentatifs de l’ensemble des agents dévoués qui œuvrent à la prise en charge de cette 5ème vague COVID. Ils empêchent par leur action la bonne marche de l’hôpital, ainsi que l’accueil serein des patients et gérèrent un stress inacceptable pour leurs anciens collègues".
La directrice du CHBT, Christine Wilhelm :