La menace du covid-19 plane sur l'école
Eleves et professeurs ont repris le chemin de l'école hier malgré l'incertitude qui règne sur la gestion de l'épidémie de covid-19 en milieu scolaire.
C'est dimanche, dans un article de presse, que les différentes communautés scolaires ont appris les modifications qui seraient apportées au protocole de gestion du covid dans les établissements.
Ces nouvelles dispositions prévoient notamment la multiplication des tests à pratiquer pour les élèves s’ils sont cas contacts. Si c'est le cas, ils doivent effectuer un premier test antigénique ou PCR. S’il est négatif, ils peuvent retourner en classe mais devront réaliser deux auto-tests les jours suivants à J+2 et J+4.
Une annonce faite la veille de la rentrée et qui a surpris les syndicats d'enseignants. "Il ne s'agit que de communication", s’agace Valérie Vertale Loriot, co-secrétaire académique du SNES. "Il n'y a pas de véritable protocole. Il y a des masques dans le secondaire et puis il n'y a rien d'autre", ajoute-t-elle.
"Il n'y a pas de tables personnelles pour les élèves. Les masques qu'on nous a distribué l'année dernière sont des masques en tissus qui ne servent à rien. Les personnels sont obligés d'acheter leurs masques", insiste la responsable syndicale qui était l'invité du RCI Matin.
"Tous les spécialistes disent aujourd'hui que les enseignants devraient porter des FFP2 dans le cadre de la pandémie et il n'y a strictement rien de fait", déplore Valérie Vertale Loriot.
La responsable syndicale craint que beaucoup d'enseignants et d'élèves tombent malades après les vacances de Noël.
Modifier les protocoles
Pour le SE-UNSA, si le gouvernement veut que l'école "tienne", il faut modifier les règles en vigueur.
Le SE-UNSA a rappelé ses demandes urgentes sur l’évolution de la gestion de crise pour que l’Ecole puisse continuer d’accueillir les élèves sans mettre en danger personnels et élèves : remettre la possibilité de fermeture de classe ou d’établissement dans les décisions à envisager pour stopper au plus vite un cluster ; outiller les directrices et directeurs pour réceptionner les nombreuses attestations sur l’honneur des tests et autotests réalisés par les élèves ; équiper les personnels d’un masque plus protecteur (chirurgical ou FFP2) ; livrer de nouveaux autotests à destination des élèves et des personnels ; cesser d’exiger un travail en distanciel des personnels asymptomatiques en arrêt pour cause de Covid
L'organisation syndicale a également fait part de ses demandes de modifications/ajouts dans le cadre légal que représente la Foire aux Questions (FAQ) afin de clarifier certaines conduites à tenir voire éviter les interprétations abusives :
- supprimer la consigne du cumul enseignement présentiel/distanciel en réécrivant le paragraphe précisant que « les élèves isolés bénéficient de l’apprentissage à distance » : les durées d’isolement étant réduites, ces élèves doivent être gérés comme tout élève absent quel que soit le motif.
- la procédure à suivre lorsqu’il y a des cas positifs doit être modifiée pour être claire et tenable. Pour maintenir les écoles, collèges et lycées ouverts sur le long terme, il faut savoir fermer ponctuellement les classes rapidement pour les rouvrir après 7 jours, avec des résultats de tests négatifs à l’issue de cette période.
Le cumul enseignement en présentiel/distanciel doit être stoppé !
-le recrutement d’enseignants dédiés au remplacement qui a été annoncé au SE-UNSA avant les vacances de noël en réponse à son alerte sociale doit être effectif et conséquent. La règle du non-brassage des élèves lorsqu’il y a une absence non-remplacée doit être respectée partout.