Pillages à Pointe-à-Pitre : deux nouveaux jeunes condamnés

Par 08/12/2021 - 18:59 • Mis à jour le 08/12/2021 - 19:13

Les suites des nuits d’émeutes et de pillages survenus à Pointe-à-Pitre il y a deux semaines. Deux prévenus âgés d'une vingtaine d'années, un homme et une femme, étaient jugés en comparution immédiate après avoir été interpellés à la sortie d’un magasin de vêtements de sport. Voulant suivre le mouvement de foule, ils se sont retrouvés là « par hasard » ont-ils indiqué au tribunal, qui a prononcé en fonction des antécédents judiciaires, des peines de 4 mois, fermes pour l'un et avec sursis assortis d'un TIG pour la jeune mère.

    Pillages à Pointe-à-Pitre : deux nouveaux jeunes condamnés

Le jeune homme de 22 ans, Cédric, avait été interpellé alors qu’il sortait d’un magasin de vêtements et baskets du centre ville. Les policiers avaient usé de bombes lacrymogènes afin de mettre fin au pillage du commerce, complètement dévalisé par une quarantaine d’individus. Le suspect a indiqué s’être retrouvé là par hasard, il aurait simplement vu le magasin ouvert et serait entré par curiosité, mais il n’avait pas l’intention de voler a-t-il indiqué. « J’ai été frappé à coups de matraque ce soir là alors que je n’avais rien pris ». Normal, il ne restait plus rien pour ce retardataire. D’où des poursuites pour tentative de vol.

L’autre prévenue, Déborah, une jeune femme de 25 ans, mère célibataire d’une petite fille de 8 ans et vivant du RSA, a expliqué avoir voulu aider une autre fille qui se faisait piétiner durant le cambriolage, elle aurait ramassé au passage un tee-shirt et un sac de marque qui traînait devant. « On était sur les barrages auparavant et on a entendu l’appel sur les réseaux sociaux, on est contre l’obligation vaccinale » ont souligné les suspects.

« Le vaccin a bon dos, quel rapport avec cette attaque ? » a demandé l’avocate de la partie civile, maître Maritza Bernier. Son client, le gérant, est lui-même un jeune entrepreneur Guadeloupéen qui tente de s’en sortir et de nourrir sa famille avec cette seule boutique, maintenant il n’a plus rien. En fonction des casiers judiciaires, le tribunal a prononcé un travail d’intérêt général sous peine de 4 mois d’emprisonnement pour la jeune femme, et 4 mois fermes sous bracelet électronique pour le jeune homme, qui venait pour l’anecdote, d’obtenir un emploi à la voirie municipale.

 

 


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