Grève générale : les négociations à l'arrêt en Martinique
Alors que les négociations devaient commencer ce matin (lundi 29 novembre) en préfecture après une semaine de grève générale, l'intersyndicale n'a pas pris part aux ateliers prévus par la préfecture aujourd'hui. Elle réclame notamment une clarification au sujet de la santé.
Une confusion dans l'organisation du début des négociations a eu lieu ce matin. Si la préfecture pensait démarrer les ateliers dès 9 heures, les syndicats se sont rendus aux alentours de 11 heures en préfecture pour établir un calendrier.
Une délégation d'une dizaine de personnes est donc entrée en réunion avec le préfet pour faire le point autour de l'organisation des négociations.
Or selon Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM et membre de l'intersyndicale, plusieurs points ont bloqué les discussions. Le premier est que le gouvernement ait annoncé la levée des barrages :
Nous avons eu la conviction que l'Etat représenté par le préfet n'a aucune envie de régler ce problème. C'est vrai qu'il y a un accord de méthode qui a été signé samedi. Mais nous faisons remarquer que déjà le ministre annonçait que les barrages seraient levés, ce qui est faux. Malgré cela, la préfecture n'a pas demandé au gouvernement de rectifier
Un second point est la définition du format des ateliers :
Autre chose : la préfecture avait mis en place de manière unilatérale des ateliers qui devaient tous commencer aujourd'hui. Or le format des participants n'était pas clairement identifié. Donc nous avons dit que nous ne pouvions pas commencer dans ces conditions
Enfin, l'intersyndicale indique que le sujet de la santé, à savoir la revendication d'abroger le pass sanitaire et l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pour le personnel soignant, est un prérequis à la négociation de tous les autres points de la plateforme :
Nous avons dit que nous ne pourrions pas commencer dans des ateliers séparés tant que ce point n'aurait pas été clarifié. Et nous attendons une réponse claire du ministre sur ce point-là. Si ce n'est pas clair que nous allons en discuter, il n'y a aucune raison pour que commence aucun des ateliers
La préfecture, quant à elle, indique que les blocages routiers ainsi que l'absence des représentants syndicaux ont empêché la tenue des ateliers.
Le ministre des Outre-Mer devrait arriver ce soir en Martinique. Sébastien Lecornu, qui s'est montré ferme en Guadeloupe sur l'instauration de l'obligation vaccinale et du passe sanitaire sur l'ensemble du territoire national, doit s'entretenir demain avec les représentants syndicaux et les élus de Martinique.