Lancement d'une "Brigade anti-discrimination"
Le gouvernement a présenté ce matin sa "Brigade Anti-Discrimination", en partenariat avec Facebook France. Cette plateforme est proposée en complément des autres dispositifs déjà existants.
C'est une idée qui avait émergé au cours du grand débat national et elle avait aussi été évoquée la semaine dernière à l'Assemblée Nationale, à l'occasion d'une question du député de Martinique Jean-Philippe Nilor : la BADI, ou "Brigade Anti-DIscrimination" a été lancée ce lundi matin. Concrètement, il s'agit de proposer une page sur le célébre réseau social, où chacun pourra dénoncer la ou les discriminations dont il a été victime. Logement ou emploi impossible à obtenir, accès refusé à un restaurant ou un autre établissement, caution bancaire non acceptée... "Notre volonté, c'est d'avoir une plateforme commune, un trait d'union entre les personnes qui sont discriminées et tous les acteurs institutionnels, associatifs, privés, d'état qui luttent contre les discriminations", a précisé Marlène Schiappa, la secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
Pour l'instant, la BADI est une page Facebook où les victimes pourront se manifester, avec des réponses apportées par la Dilcrah, la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT. "Mon équipe va être chargée d'animer la plateforme pour orienter les victimes de discriminations, a déclaré le délégué Frédéric Potier, car on sait qu'en France on a des valeurs républicaines, des grands principes mais qu'il faut qu'on les applique".
"Il faut relayer cette plateforme car plein de gens discriminés ne s'en rendent même pas compte, donc faire connaître cette page va permettre d'agir", a insisté la marraine de cette "Brigade", la comédienne Nadège Beausson-Diagne.
Un bilan devrait être fait à la rentrée prochaine et selon l'évaluation réalisée, des moyens supplémentaires pourraient être alloués.